<136>legen werde. Dass Ich aber Meine übrige im Lande bleibende Regimenter an Ew. Liebden verweisen sollte, solches werden Dieselben leicht ermessen, dass es sich nicht thun lassen werde, inmassen es die Natur und Art der Regierung zu erfordern scheinet, dass alle Regimenter Mir allein angewiesen sind und bleiben. Wiewohl Ich Mich allezeit gerne, so oft es nöthig, Ew. Liebden Raths und Dienste bedienen werde. Wegen des Prinz Moritzen habe Ich bereits unter dem gestrigen Dato Deroselben die triftigen Ursachen eröffnet, warum derselbe vor diesmal nicht bei dem Corps Grenadiers gehen könne. Ich bin übrigens mit treuer Amitié Ew. Liebden freundwilliger Vetter

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Archiv zu Zerbst.


196. AU CONSEILLER DE LÉGATION D'AMMON A DRESDE.

Berlin, 11 décembre 1740.

Le sieur de Bülow, ministre de Saxe, est arrivé, mais à en juger par son premier début, il n'est chargé que de propositions générales pour une bonne union entre moi et le roi de Pologne, et pour agir de concert en ce qui pourrait avoir rapport à l'élection future d'un Empereur, à la capitulation prochaine, et aux autres affaires qui regardent l'Empire.

On lui a serré le bouton pour voir s'il ne cachait rien au fond du sac, par rapport aux vues que vous avez dit que l'on avait en Saxe sur la succession de la maison l'Autriche, et nommément sur la Bohême.

Mais il a protesté fortement, jusqu'ici, qu'il n'est chargé d'aucune proposition sur tout cela, et que sa cour veut savoir comment on pense là-dessus ici.

Vous devez donc dire au comte de Brühl que les assurances d'amitié que le susdit ministre m'a données de la part du Roi son maître me sont infiniment agréables et que je ne demande pas mieux que d'entrer dans la plus étroite union avec lui pour les intérêts réciproques de nos deux maisons. Mais comme je suis sur le point de faire valoir mes droits sur la Silésie, et même d'y entrer avec un corps de troupes, ce que je veux bien lui confier, j'espère qu'il voudra sonder le Roi son maître et vous faire savoir ce qu'il pense là-dessus, et quel parti il est intentionné de prendre en pareil cas, si ce sera celui de neutralité, ou bien s'il veut se concerter avec moi pour les convenances qu'il pourrait souhaiter qu'on lui fît, et si en ce cas-là il ne serait pas porté à faire quelque démarche vigoureuse, ne fût-ce que faire entrer un ou deux régiments en Bohême, sous prétexte qu'on a fait une brèche à la Sanction Pragmatique à Vienne au préjudice des droits de la reine de Pologne, en associant le duc de Lorraine à la possession et au gouvernement des États de la maison d'Autriche.