<387>

cavalerie avec quelque infanterie aux trousses de Neipperg, qui, selon les rapports que j'ai eus, est encore avec le gros de son armée derrière Troppau, quoique la tête en soit déjà entrée en Moravie.

Outre cela, tandis que je suis occupé au siége de Neisse, je fais pénétrer un corps de 10 bataillons et de 30 escadrons en Bohême pour resserrer Glatz, et pour établir une communication avec les troupes des alliés qui vont entrer en Bohême. Mais c'est aussi tout ce que je pourrai faire, et les grandes fatigues que mon armée a soutenues, onze mois tout d'une suite, m'obligent absolument de la mettre dans des quartiers d'hiver pour se reposer, étant certain que sans cela je risquerais de la ruiner sans ressource.

Vous comprendrez ainsi aisément que, quand même j'aurais voulu suivre l'ennemi en Moravie, et le forcer dans les montagnes et défilés qui séparent la Moravie d'avec la Silésie, je n'en aurais tiré aucun avantage, en risquant pourtant le salut de mon armée, puisque l'ennemi, qui m'aurait toujours devancé, aurait ruiné toute subsistance pour mon armée; et mes magasins, étant sur l'Oder et éloignés de plus de 8 à 10 lieues, ne m'auraient pu être d'aucun secours. Voilà ma situation, pour laquelle vous concevez vous-même que je ne pourrai continuer à me charger seul de toutes les opérations de guerre, comme j'ai fait jusqu'à présent, les autres étant restés les bras croisés, et qu'il est d'une nécessité indispensable de faire reposer mes troupes d'abord que j'aurai achevé avec Neisse. Vous éviterez ainsi, autant qu'il est possible, de m'engager pour le reste de cette année à quelque opération, et il faut que les autres fassent aussi de leur côté quelques efforts pour pousser l'ennemi commun, surtout Messieurs les Saxons, qui pensent que les oiseaux leur doivent venir par les soins et risques des autres. Au reste, vous continuerez de me mander le plus souvent de vos nouvelles et je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


569. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BRESLAU.

Podewils berichtet, Breslau 26. October: „Le marquis de Valory m'a dit qu'il prendrait sur soi de faire signer d'abord le comte de Törring le traité d'alliance avec Votre Majesté, tel qu'Elle l'avait demandé, si

 

1° Votre Majesté voudrait admettre qu'on ajoutât à la clause de la cession de Glatz qu'elle se ferait moyennant certains arrangements convenables, sous lesquels il entend la somme d'argent dont on conviendra.

Je renonce à Ravenstein et je ne donnerai que 400,000 écus pour Glatz, puisqu'il faut compter les frais que je ferai pour le siége.