<433> envie, malgré ses démonstrations en contraire,1 de conclure avec la Russie, et qu'il changera bien de ton à l'assemblée du Parlement dans le mois prochain de novembre. J'attends votre sentiment sur ceci, dans un rapport détaillé que vous m'en ferez.

Federic.

Nach dem Concept.


6471. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 1er octobre 1754.

J'ai reçu votre rapport du 21 du mois passé de septembre. Vous serez présentement à même de continuer à informer M. de Rouillé de ce qui est arrivé à l'égard de la négociation de Russie, par les particularités que je vous ai marquées dans ma dépêche immédiate du 28. Vous l'assurerez d'ailleurs que, si en suite j'ai appris d'autres nouvelles encore sur ce sujet, je ne manquerai de lui en faire communication.

Au surplus, je serais bien aise que vous sondiez un jour ce ministre, par manière de discours, sur ce qu'il sent de la conduite que le roi de Grande-Bretagne observerait, quand il aura tout l'ascendant sur son Parlement présentement assemblé, et si lui, M. de Rouillé, ne croyait pas qu'il pourrait alors commencer à parler du haut ton et de chicaner autant la France que moi au sujet des différents démêlés que nous avons avec lui. Mandez-moi ce que ce ministre vous dira là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


6472. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 5 octobre 1754.

J'ai reçu votre rapport du 24 du mois dernier, qui ne comprenant rien qui demandât de nouvelles instructions pour vous, il me suffit de l'accuser. Cependant, comme il m'est entré depuis peu de temps des avis assez intéressants par un très bon canal2 par rapport aux affaires de la Turquie, je veux bien vous en faire part, afin que vous le communiquiez confidemment au sieur Rouillé, dans quelque entretien particulier que vous vous procurerez.

Il s'agit3 d'une déclaration que le Grand-Visir a faite au mois de juillet dernier au sieur Penckler, ministre de Vienne, à l'occasion des forts que l'impératrice de Russie a dessein de faire construire dans la Nouvelle Servie, en conséquence de laquelle le Grand-Visir a dit tout net que, si la Russie continuait de bâtir ces forteresses, la Porte Ottomane regarderait cette démarche comme un attentat à la paix, en ajou-



1 Vergl. S. 431.

2 Bericht Maltzahn's, Warschau 26. September, nach einem Berichte Flemming's an Brühl, Wien 28. August.

3 Die hier folgende Mittheilung erhält unter gleichem Datum Klinggräffen in Wien.