6034. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 15 septembre 1753.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois. J'avoue que j'avais cru, tout comme vous, que la présence du chevalier Williams en Angleterre saurait contribuer quelque chose à l'avantage de la cour de Dresde, et que ses rapports pourraient avoir de l'influence dans les affaires; l'on vient cependant de me marquer le contraire, et mes lettres de Londres m'assurent qu'à quelques anecdotes satiriques près il n'avait rien appris de nouveau aux ministres et que, s'il n'était méprisé là, il jouait au moins un trop petit rôle pour y être remarqué.102-1 Au surplus, vous devez compter que, si des troupes russes marchent pour entrer dans la Livonie, c'est aux dépens de la Russie, qui sûrement n'a pas reçu un sou de l'Angleterre;102-2 aussi, quand mes avis accusent juste, les ministres anglais n'ont jusqu'à présent nulle envie de se mettre en frais à ce sujet, de sorte qu'il faudra voir s'ils persisteront dans cette façon de penser. Du reste, je serais bien aise que vous vous informiez, autant que vous pourrez le faire, plus précisément sur ce qu'on a fait de manœuvres à Tein, car, pour ce qu'on vous en a dit, il me paraît qu'on l'a furieusement brodé.

Federic.

Nach dem Concept,



102-1 Vergl. S. 72.

102-2 Vergl. Nr. 6039.