<328>prement causé le mécontentement que l'Impératrice-Reine et son ministre le comte Kaunitz n'ont pu cacher.1 Il est cependant encore impossible de dire si la cour de Vienne est tombée d'accord avec celle de Londres. Je suppose toutefois que non, par la raison que je crois que le roi d'Angleterre n'est point encore tout-à-fait préoccupé contre moi.2

Quant à ce que vous marquez de l'état complet où l'on se propose de mettre les régiments autrichiens, il faut que je vous dise que, comme, selon le pied qu'on adopte pour rendre complets les régiments,3 ce sera une petite augmentation de l'armée, les troupes n'ayant jamais été complètes sur ce pied-là, et que, par conséquent, il faudra de nouveaux fonds en argent à cet égard, je veux que vous m'expliquiez d'où ces nouveaux fonds proviendront à la cour où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


7022. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Maltzahn berichtet, Dresden 3. October, aus Depeschen Funcke's an Brühl: „Le grand-chancelier Bestushew a prié le sieur Guy Dickens d'insister auprès du chevalier Williams pour que celui-ci dispose sa cour à donner à la Czarine une gratification de 100,000 livres sterling pour les dépenses qu'elle avait faites, depuis que la négociation pour les subsides avait été entamée.4 Il le charge, de plus, d'effectuer auprès du ministre anglais que sa cour prête la somme de 10 à 12,000 livres sterling au grand-duc de Russie, pour le tirer des embarras extrêmes où le mettait son indigence, ce que le chevalier Williams a pris ad référendum.“

Potsdam, 11 octobre 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 3 de ce mois, m'a été fidèlement rendu. Les particularités que vous me marquez par l'apostille de votre dépêche touchant les grandes libéralités que le roi d'Angleterre doit faire à l'occasion de son traité avec la cour de Russie, m'ont fait plaisir, et il sera autant intéressant que curieux d'apprendre à la suite comment la cour de Londres envisagera toutes ces demandes de la part du grand-chancelier Bestushew. En attendant, je suis bien [aise] de pouvoir vous informer, quoique absolument pour votre direction seule et avec défense expresse de m'en garder un secret impénétrable, que j'ai appris par un très bon canal,5 auquel je puis entièrement me fier, que, loin que le ministère britannique eût reçu avec autant de satisfaction qu'apparemment le sieur Williams s'était



1 Vergl. Nr. 7020.

2 Vergl. S. 330 ff.

3 Klinggräffen bezieht sich in dem Berichte vom 1. October auf früher von ihm gemachte Angaben Uber die Completirung der österreichischen Regimenter. Er hatte unter dem 17. September über eine beabsichtigte Verstärkung der Cavallerieregimenter von 800 auf 1000 Pferde berichtet, unter dem 12. Juli über eine Aushebung von 6,000 Rekruten in den Erblanden.

4 Vergl. S. 327.

5 Berichte Michell's, London 23. und 26. September. Vergl. Nr. 7019.