<442> de Constantinople que vous attendiez, vous aura désabusé à son arrivée de la fausseté des bruits qui ont couru sur la disgrâce que le sieur de Vergennes avait encourue auprès du Sultan, et qui, selon toutes les apparences, ne peuvent être que controuvés.

D'ailleurs, il s'en faut beaucoup que les deux cours impériales soient brouillées entre elles jusqu'à être parvenues à des explications;1 tout au contraire, je ne sais que trop leurs intimes liaisons,2 et les projets qu'elles ont couvés, et qui, si heureusement la Providence ne les avait pas fait manquer de but, m'auraient pu étrangement embarrasser. Voilà ce que je puis vous dire avec connaissance de cause et de science certaine. Au reste, toutes les nouvelles publiques nous annoncent l'envoi d'un ministre anglais à ma cour,3 en attendant que je n'en ai eu moi aucune autre notice.

Federic.

Nach dem Concept.


7150. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Knyphausen berichtet, Paris 8. December, über die Versuche der französischen Minister, den König, sich und andere über die Gefahren der Situation hinwegzutäuschen, vor allem durch den Hinweis auf die Schuldenlast von 80 Millionen Pfund Sterling, die England nach Ausbruch des Krieges alsbald 211m Frieden zwingen werde.4

„La déroute du credit de la Grande-Bretagne n'est pas le seul motif de consolation que le ministère de France emploie dans l'occurrence présente. Il prétend qu'une analyse exacte des plus grand succès que l'Angleterre puisse espérer en Amérique, lui en offre un second, qu'il regarde comme aussi bien fondé que le premier. Des côtes bien fortifiées et une nombreuse armée mettent la France, selon son avis, à l'abri de toute insulte du côté de l'Europe et obligent l'Angleterre à restreindre à l'Amérique les projets qu'elle peut avoir formés contre ce royaume. Quelles sont, poursuit-il, les conquêtes qu'elle peut faire en cette partie du monder La Louisiane et le Canada sont des pays immenses peu cultivés, qui ne rapportent presque rien à la France, et qui lui seraient à charge, s'ils ne servaient de boulevards aux îles et si l'espérance d'une meilleure culture

Potsdam, 20 décembre 1755.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 8 de ce mois, laquelle m'a donné toute la satisfaction possible sur les sujets intéressants qu'elle comprend, et sur lesquels il m'était absolument nécessaire d'avoir vos éclaircissements. Avec tout cela, j'ai été vraiment touché de la manière pitoyable dont on conduit le Roi, afin de lui cacher le vrai état de ses affaires, et des pauvretés qu'on imagine pour l'entretenir dans l'indolence; mais ce qui me fait encore bien espérer pour lui, c'est que, quand la campagne future se fera et que les choses succèderont encore mal, comme il y en a l'apparence, qu'alors le charme tombera et que ce Prince ouvrira les yeux sur la manière pitoyable dont on conduit ses affaires.

Au surplus, je ne veux pas vous laisser ignorer que bien des



1 Vergl. S. 404. 411.

2 Vergl. Nr. 7147.

3 Vergl. S. 413.

4 Vergl. S. 375.