<454>sistance, sans que j'aie besoin d'employer des corruptions.1 Du reste, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule et à condition que vous ne fassiez semblant de rien, que les Anglais n'accorderont pas un sou en subside aux Saxons et que les raisons qui ont opéré l'envoi du nouveau ministre anglais Stormont à Dresde, n'y ont le moindre rapport, de sorte que, quand tous les subsides manqueront à la cour de Dresde, il faudra bien que le manque d'argent devienne plus grand encore, et qu'en conséquence on sera obligé, bon gré mal gré qu'on en ait, d'adopter le plan de réduction parmi les troupes que le comte de Brühl a proposé.

Federic.

Nach dem Concept.


7164. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Berlin, 30 décembre 1755.

J'avais déjà reçu la dépêche que vous m'avez faite du 16 de ce mois, quand celle du 15 m'a été rendue, au sujet de laquelle je veux bien vous dire que je ne saurais changer du sentiment que je vous ai déjà déclaré par mes lettres antérieures relativement à cette réparation que je demande des termes indécents dont le baron de Hœpken s'est servi dans la déclaration qui me fut faite par le sieur de Wulfwenstjerna,2 et que je suis fâché qu'on y mêle le roi de Suède, malgré qu'il n'y ait été de rien;3 que je n'attends que le succès de la dépêche que M. de Rouillé a faite encore sur ceci à M. d'Havrincourt, de laquelle il m'a fait informer;4 que je crois de ne pas pouvoir agir avec plus de modération que je fais. Ce que je prétends, ne sont que de simples excuses sur des expressions grossières dont on s'est servi à mon égard; si l'on me refuse cette satisfaction et que le corps du Sénat veuille soutenir le baron de Hœpken, il ne me restera que de vous rappeler. Ce que vous devez dire tout naturellement à M. d'Havrincourt.

Au reste, n'oubliez pas de me mander immédiatement à moi seul comment le Roi et la Reine pensent sur toutes les mortifications que la cour a à essuyer de la part du parti dominant à la Diète,5 quelle est leur contenance, et s'ils ne s'aperçoivent pas combien ceux de leur parti leur ont représenté les choses dans un faux jour.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 436. 437.

2 Vergl. S. 176 — 178.

3 Vergl. S. 451.

4 Vergl. S. 452.

5 Solms berichtet, Stockholm 16. December, der Reichstag habe dem comité secret aufgetragen „de prendre connaissance de quelle façon se faisait l'éducation des princes et d'examiner si les gouverneurs et les précepteurs faisaient leur devoir.“