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évènement … Je suis en négociation qui, j'espère, mettra Votre Majesté en état de ne Lui laisser rien à désirer de source sur tout ce qui concerne le plus secret pour le militaire, et le tout pour un petit avancement d'un bon sujet.“

premier feu, il en a été cependant content à la suite, convenant luimême de l'innocence de cette convention, au sujet de laquelle il ne lui est resté d'autre plainte, sinon qu'ils auraient souhaité que j'en eusse communiqué préalablement avec eux, ce que je n'ai point cru cependant d'être obligé par aucune bonne raison de faire. Il en résulte même qu'il faut qu'ils avouent qu'il n'y a rien dans ladite convention qui soit contraire aux intérêts de la France, vu que, sans cela, ils n'auraient pas pu l'approuver. Je vois ainsi assez clairement que les insinuations qu'ils ont fait faire à la cour de Vienne, ne peuvent point aller aussi loin que je les ai supposées d'abord, en conséquence de la dépêche dernière que je vous ai faite;1 je présume plutôt que ces insinuations se borneront à rendre odieux les Anglais auprès de la susdite cour, qu'à d'autres choses de conséquence; sur quoi, je crois avoir tout lieu de me tenir tranquille, parceque, plus l'on inspirera de l'humeur à la cour où vous vous trouvez contre l'Angleterre, plus cela nous conviendra et plus la ligue se dissoudra; aussi je présume que le sieur d'Aubeterre y travaillera assez, sans que nous ayons nécessaire de nous en donner des peines.

Tout ce qui vous reste à faire dans ces occurrences, c'est de vous appliquer au possible pour approfondir au plus juste la véritable façon de penser de la cour de Vienne sur ces entrefaites et le parti qu'elle prendra. Vous serez d'ailleurs attentif sur les deux points suivants, savoir si ladite cour a dépêché ou dépêchera encore des courriers à Pétersbourg et sur lequel objet, s'il est possible qu'on en puisse être informé, et en second lieu si elle continuera de pousser ses arrangements militaires ou si elle s'en relâchera.2

Je voudrais encore que vous me mandiez exactement si l'évènement en question a donné peut-être quelque échec au grand crédit du comte Kaunitz auprès de la Reine-Impératrice. Du reste, je ne manquerai pas de vous informer exactement de tout ce qui se passera à la suite de ces affaires, et vous instruirai de quelle manière vous aurez à vous comporter tant envers les ministres autrichiens qu'à ceux de l'Angleterre et de la France. Pour cette fois-ci, il ne me reste qu'à vous dire que je serai bien aise, quand vous saurez réussir à me procurer ce canal dont vous faites mention dans le post-scriptum de votre dépêche.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Nr. 7268.

2 Vergl. S. 101.