<261> de Pétersbourg, on y a encore assemblé extraordinairement le 23 et le 25 du mois passé de mars.

En attendant, il faudra voir ce qu'on pourra apprendre par le secrétaire Prasse à Pétersbourg, et vous vous informerez encore de quelle manière le sieur Gross s'est expliqué envers la cour de Dresde, en lui communiquant le traité de subsides conclu entre l'Angleterre et la Russie.1

Quant à la confidence que vous avez faite au duc de Sainte-Elisabeth2 en conséquence de mes ordres, je suis persuadé que sa cour ne manquera pas de mettre le roi de Sardaigne au fait des chipotages entre les cours de France et de Vienne touchant les affaires de l'Italie, en tout cas je veux bien vous permettre que vous en parliez au ministre de Sardaigne, s'il y en a présentement à Dresde,3 quoique toujours avec les mêmes précautions que je vous ai prescrites à l'égard du duc de Sainte-Elisabeth.

Au reste, comme je trouve les conditions que le médailleur4 a prétendu stipuler par le sieur Fiedeler, pour entrer en service ici, trop onéreuses et d'ailleurs point convenables à moi, vous le ferez remercier honnêtement de ses bonnes intentions et laisserez entièrement tomber cette affaire.

Federic.

Nach dem Concept.


7424. AU SECRÉTAIRE MICHELE A LONDRES.

Potsdam, 13 avril 1756.

J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites du 30 de mars et du 2 de ce mois,5 dont j'ai été bien content par les différentes affaires très intéressantes que vous y avez comprises. Vous remercierez les ministres de l'attention qu'ils ont eue de m'informer du transport de 8,000 hommes des troupes hanovriennes que le roi de la Grande-Bretagne y fera venir aux instances de son Parlement pour la sûreté de l'Angleterre,6 et comme la résolution qu'il a prise à ce sujet, ne dépend que de son bon plaisir, vous insinuerez adroitement et par manière de compliment aux ministres que c'était un des avantages que le roi d'Angleterre retirait de sa convention de neutralité faite avec moi, pour pouvoir dans le cas présent se servir de ces troupes, ce qui leur aurait sans cela causé de l'embarras, et que j'étais au reste bien aise que ladite convention leur ait facilité les moyens.

Quant aux chipotages entre les cours de Vienne et de Versailles, il faut attendre de quelle façon la première s'expliquera sur la déclaration que l'Angleterre lui fera demander par le sieur Keith;7 mais pour



1 Vergl. S. 262.

2 Vergl. S. 222.

3 Sardinien war zur Zeit in Dresden unvertreten (Bericht Maltzahn's, Dresden 16. April).

4 Vergl. S. 192.

5 In der Vorlage verschrieben: „3 de ce mois“ . Ueber den Inhalt vergl. auch Nr. 7418. 7425—7426. 7431.

6 Vergl. S. 242.

7 Vergl. S. 229.