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7485. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 9. Mai, dass der englische Gesandte Mitchell1 am 8. in Berlin eingetroffen und am 9. dem preussischen Minister eine Abschrift seines Creditivs überreicht hat, „dans laquelle il est qualifié de ministre du roi de la Grande-Bretagne [auprès de Votre Majesté], sans avoir ici le caractère d'envoyé extraordinaire, ni celui de ministre plénipotentiaire.“ 2

Im Laufe des Gesprächs hat Mitchell erwähnt, dass er auf der Reise zwei Tage am braunschweiger Hofe verweilt hat. „Quant aux affaires, le sieur Mitchell parut se renfermer dans des généralités pour sa première visite … Il se contenta de m'assurer en général qu'on ne craignait rien à Londres de la mauvaise humeur du comte de Kaunitz, à laquelle on attribuait tout le chipotage entre Vienne et la France, que l'Impératrice-Reine pensait tout autrement … Il me dit que, s'il y avait quelque chose de fixe et d'arrêté entre la cour de France et d'Autriche, cela regardait plutôt l'affaire du changement de religion du prince héréditaire de Hesse-Cassel que tout autre objet,3 à quoi il ajouta que le Roi son maître et la nation étaient dans la plus grande joie de savoir ce Prince à Berlin … Il me demanda ensuite conseil s'il devait aller faire sa cour au prince de Hesse-Cassel, le Roi son maître ne lui ayant rien ordonné, ni défendu sur cela, et qu'il prendrait la liberté de demander les sentiments de Votre Majesté là-dessus. Le sieur Mitchell ne me parut pas avoir moins d'envie d'aller voir le marquis de Valory, malgré la crise présente des affaires, en m'assurant que le roi d'Angleterre avait de l'estime pour ce ministre et lui en avait dit mille biens. Cependant, il m'a paru inquiet sur le sort de Port-Mahon4 et m'en demanda des nouvelles avec empressement, parceque, dit-il, si la France s'en empare, elle sera moins docile pour un accommodement … Le sieur Mitchell paraît être un homme franc et sincère, assez uni et ouvert et plein de bonne volonté. Il parle assez bien, mais un français très fort prononcé à l'anglaise.“

Potsdam, 10. Mai 1756.

Se. Königl. Majestät haben mir befohlen, auf den hierein zurück erfolgenden Bericht von Höchstderoselben wegen Ew. Excellenz in Antwort zu melden, wie Dieselbe alles so einrichten möchten, damit Sie nebst dem englischen Minister Mitchell morgen um die Mittageszeit allhier einträfen, da denn dieser Minister nicht nur sogleich seine erste Audience haben könnte,5 sondern Ew. Excellenz auch demselben sagen und insinuiren möchten, dass, wenn er sonsten noch einige Commissiones mehr Sr. Königl. Majestät zu sagen hätte, er alles Höchstderoselben sagen und sich darüber expliciren könne, indem alle Zeit dazu sein werde. Ew. Excellenz habe demnach solches hierdurch zu melden nicht ermangeln sollen, welchem nur noch hinzufüge, wie des Königs Majestät noch zugleich erwähnen, dass es lediglich von gedachtem Minister dependiren werde, wann er den Erbprinzen von Hessen-Cassel und auch den Marquis de Valory sprechen wolle. Welches aber vermuthlich des Königs Majestät ihm werden Selber sagen wollen.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. S. 274.

2 Vergl Bd. VII, 378.

3 Vergl. S. 257. 275.

4 Vergl. S. 320.

5 Vergl. Nr. 7493.