7571. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

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Michell berichtet, London 4. Juni: Les ministres anglais m'ont prié „d'assurer … à Votre Majesté qu'il s'en fal- lait de beaucoup qu'ils fussent si mal avec la Russie que cela pourrait paraître,414-3 que non seulement ils comptaient de ramener dans peu cette puissance tout-à-fait dans leurs intérêts, de détruire entièrement dans l'esprit de l'impératrice de Russie et de son ministère les insinuations malignes que les Autrichiens y avaient inspirées,

Potsdam, 15 juin 1756.

J'ai reçu les rapports que vous m'avez faits du 1er et du 4 de ce mois. Mes lettres de France414-4 de l'ordinaire dernier m'ayant appris que, le traité d'alliance défensive et une convention de neutralité ayant été signés le 1er de mai entre les cours de Versailles et de Vienne

mais, outre cela, de mettre bien Votre Majesté avec la cour de Pétersbourg,415-1 venant d'avoir des assurances positives par le prince Golyzin, ministre de Russie, que cette puissance y était disposée, si pareille disposition était chez Votre Majesté et que Sa Majesté Britannique en pût répondre et le raccommodement se faire par son canal.“

et les ratifications arrivées le 27 du même mois, le sieur Rouillé avait communiqué ces traités à tous les ministres étrangers, sans en avoir délivré cependant aucune copie et s'étant simplement borné à permettre qu'on en prît lecture; comme, nonobstant cela, mon ministre en France a trouvé moyen d'en tirer copie, j'ai ordonné à mon ministère du département des affaires étrangères de vous en faire communication,415-2 ainsi que je m'y réfère.

L'on m'assure qu'il y a encore deux articles séparés et secrets dont l'un doit regarder l'élection d'un roi des Romains en faveur de l'archiduc aîné d'Autriche,415-3 mais au sujet de l'autre on ne m'a pas pu apprendre jusqu'ici quelque chose avec précision.

Au reste, j'ai été toujours bien aise d'apprendre que le ministère anglais compte de ramener dans peu la Russie à ses vrais intérêts et de détruire d'ailleurs entièrement dans l'esprit de l'impératrice de Russie les insinuations malignes que la clique autrichienne lui avait inspirées; aussi saurez-vous assurer au ministère anglais que je concourrais volontiers aux liaisons qu'il prendra avec ladite cour, et qu'il ne me restait pas le moindre éloignement à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



414-3 Vergl. S. 336. 337.

414-4 Bericht Knyphausen's, Paris 4. Juni. Vergl. Nr. 7570.

415-1 Vergl. S. 225.

415-2 Demgemäss P. S. zu dem Ministerialerlass an Michell, Berlin 15. Juni.

415-3 Vergl. S. 328. 341.