<393>

Adieu, mon cher Ferdinand; s'il en est besoin, vous donnerez une couple de bataillons, pour couvrir la cavalerie. Je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig in dorso eines Berichts vom 14. September.


8041. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A GLATZ.

Schwerin berichtet, [Glatz 13. September]; „Le courrier que j'avais dépêché à Votre Majesté le 7 du courant, m'a remis le 11 Sa réponse du 91 à Ottmachau. Je suis charmé d'apprendre qu'Elle Se porte bien et La félicite d'avance sur l'accommodement qu'Elle fera avec le roi de Pologne, qui ne peut manquer, dans la situation où il se trouve, de se rendre aux conditions qu'Elle veut bien lui accorder. Comme, cependant, cette époque ne peut manquer de retarder Ses opérations projetées sur la Bohême — et que la dernière réponse de Vienne2 autorise —, j'espère que Votre Majesté approuvera la résolution que j'ai prise de marcher dans le pays de Glatz, après tous les avis qui me sont venus, que toutes les forces autrichiennes, tant en Bohême qu'en Moravie, marchent pour se réunir et s'opposer à l'entrée de Votre Majesté en Bohême; que je regarde cependant comme le coup de partie de cette campagne. Je ne compte pas m'arrêter dans le comté de Glatz. D'un côté, ce terrain ne peut suffire pour me fournir les fourrages dont j'ai besoin, n'ayant trouvé aucun magasin ni en sec ni en foin dans toute la Silésie, pour faire subsister l'armée pendant quatre jours, et la livraison de ses besoins ruine et foule entièrement les contrées où je suis obligé de m'arrêter. Cette considération et l'espérance d'entrer dans peu en Bohême par le pays de Glatz et en même temps faire diversion aux troupes qui marchent contre Votre Majesté, jointes aux vues que j'ai de couvrir par là la Basse-Silésie, m'ont déterminé. Je laisse, à la vérité, comme j'ai déjà eu l'honneur de le marquer à Votre Majesté, la Haute-Silésie exposée à quelque incursion de Hon-

Quartier Sedlitz, 15 septembre 1756.

J'ai reçu, mon cher Maréchal, les lettres que vous m'avez envoyées du 13 de ce mois. J'approuve parfaitement la marche que vous faites avec votre corps d'armée, tout comme la façon dont vous arrangez vos affaires; je ne doute nullement qu'il n'en sorte un très bon effet, parcequ'il sera très difficile au général Piccolormni de ne pas vous donner prise une fois sur son arrière-garde.

Je ne suis point embarrassé ici de l'armée autrichienne sous les ordres du général Browne, ayant déjà effectivement 16 bataillons et 53 escadrons en Bohême, qui en deux jours seront auprès d'Aussig; de là, je ne laisserai plus avancer cette avant-garde, jusqu'à ce que je puisse la joindre avec le gros de l'armée.

Le roi de Pologne commence à capituler. J'ai déjà envoyé dans son camp, pour lui faire des propositions,3 et j'attends à tout moment sa réponse. Vous ne devez pas être en peine de moi, je ne suis nullement embarrassé d'entrer en Bohême et d'y parvenir aussi loin que je me le suis proposé, et vous devez être assuré que j'exécuterai le projet de façon que je



1 Vergl. Nr. 7999.

2 Vergl. S. 375.

3 Vergl, S. 3.