<128> de leur côté tous les efforts que leur propre conservation demande, je suis très persuadé que, malgré tout ce que nos ennemis font, les choses se tourneront heureusement à notre avantage. Mais si, au contraire, l'Angleterre et l'Hanovre restent les bras croisés et dans leur nonchalance présente nullement permise,1 il sera presque impossible que je soutienne seul tout le fardeau, et il ne faut pas compter que l'un ne succombera après l'autre, de sorte qu'il sera fait de la liberté de l'Allemagne et de l'indépendance de l'Angleterre et de la Hollande, quelque autre biais momentané qu'on voulût prendre.

Au surplus, je goûte parfaitement l'avis que Votre Altesse me donne relativement à une proposition à faire des États de l'Empire pour une médiation entre moi et la Reine-Impératrice, et ne manquerai pas d'instruire mes ministres en conséquence. Je ferai même avertir le sieur Mitchell des nouvelles que Votre Altesse m'a données,2 et dont je Lui sais infiniment gré. Je suis avec ces sentiments de haute estime et de l'amitié la plus parfaite que Votre Altesse me connaît, Monsieur mon Frère etc.

Federic.

Nach dem Concept.


8424. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A DRESDE.

Dresde, 12 décembre 1756.

Monsieur mon Cousin. Je vous suis très obligé des deux extraits des lettres du Duc régnant votre frère3 que vous avez bien voulu me communiquer. Elles me paraissent accuser bien juste et sont, pour la plupart, conformes aux nouvelles qui me sont parvenues directement. Au surplus, il ne faut attribuer le silence de l'Angleterre et de l'Hanovre sur le traité à faire avec Monsieur votre frère4 qu'à la confusion qui a régné jusqu'ici en l'Angleterre, par rapport aux affaires intérieures de l'Angleterre, et qui vient d'être finie par le changement du ministère.5 J'ai, cependant, tout lieu de croire que dès que le nouveau ministère commencera à reprendre les affaires étrangères, le sieur Mitchell recevra l'ordre d'aller faire une course à Brunswick,6 pour achever le traité avec le Duc. Soyez assuré des sentiments avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, votre bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin.



1 Vergl. S. 32. 38. 56. 118; Bd. XIII, 565.

2 Vergl. Nr. 8428.

3 Auszüge aus Schreiben des Herzogs vom 4. und 7. December.

4 Vergl. S. 56. 75. 111.

5 Vergl. S. 81.

6 Vergl. S. 75. 76.