<247> selon nos souhaits, ne manquera pas de changer la face des affaires à plusieurs égards à l'avantage de la cause commune. En attendant, je ne manquerai pas d'instruire d'abord mon ministre à Copenhague,1 afin qu'il appuie les négociations de M. Titley de tout son savoir-faire.

Quant au rappel du sieur Williams, j'avoue que la résolution que votre cour a prise là-dessus, ne me paraît pas assez juste; outre toutes les raisons que vous alléguez contre ce rappel dans le moment présent, je pense qu'il en ressortirait bien du malheur pour la jeune cour en Russie,2 qui se verrait tout d'un coup abandonnée de tout bon conseil pendant les conjonctures les plus critiques, et que tout autre nouveau débarqué là n'aura ni liaisons avec les gens de la cour et les ministres, ni connaissance avec la jeune cour. C'est pourquoi je souhaiterais toujours que, dans ces conjonctures critiques et pendant la situation toute particulière où les affaires de la cour de Pétersbourg se trouvent actuellement, on continuât encore ledit sieur Williams sur son poste. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


8585. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Dresde, 6 février 1757.

Après avoir accusé la bonne réception de toutes les dépêches que vous m'avez faites depuis le 11 jusqu'au 25 du janvier passé, et vous avoir témoigné ma satisfaction particulière tant des bons sentiments où la cour à laquelle vous vous trouvez, continue d'être, que de la façon dont vous agissez pour l'y confirmer, je vous dirai que mes dernières lettres de Londres du 25 janvier3 m'ont appris qu'on a envoyé des instructions au sieur Titley, pour entamer une négociation avec la cour de Danemark et même d'offrir des conditions très avantageuses, si cette cour veut se détacher de la France. Le fond du traité doit être un subside annuel de 100,000 livres sterling pour cinq ans, à condition que Sa Majesté Danoise entretienne 12 vaisseaux de guerre et un corps de 8,000 hommes à la disposition du roi d'Angleterre, qui pourra être augmenté, en cas de besoin, à 12,000 hommes, lesquels doivent être à la solde de l'Angleterre, sitôt qu'ils seront employés.

Le sieur Titley doit avoir ordre de communiquer avec vous et le baron de Wedell et d'agir en sorte de ne pas commettre Sa Majesté Britannique. Ma volonté est donc, et je vous l'ordonne expressément, que vous devez aider et appuyer au mieux ledit ministre Titley dans cette négociation, par tout le savoir-faire et adresse dont vous êtes capable, afin de la faire constater heureusement, si salutaire pour la



1 Vergl. Nr. 8585.

2 Vergl. S. 149. 150. 164. 165. 224. 225.

3 Bericht Michell's, d. d. London 25. Januar 1757. Vergl. Nr. 8603.