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P. S.

Comme vous n'ignorez pas que presque toutes mes correspondances en France ont fini,1 depuis que mes engagements avec la France ont cessé et qu'elle s'est jointe à mes ennemis, j'ai bien voulu vous informer, quoique sous le dernier secret, qu'il y a à Paris un de mes sujets, nommé de Weyler, frère du maître de poste à Wésel, qui est employé là en qualité de secrétaire d'ambassade de la République, qui, selon toutes les apparences, se chargerait avec plaisir de cette correspondance, si je l'en faisais requérir et qu'il y fût autorisé, par un ordre de Madame la Princesse Gouvernante Douairière, pour donner son attache à cette correspondance, et qu'elle consentît que les lettres du sieur Weyler passassent par le canal de l'ambassadeur de Hollande, conformément aux mesures qu'on y prendrait. Mon intention est donc que vous devez chercher l'occasion de sonder à cet égard Madame la Princesse avec un compliment bien obligeant de ma part, sans que cela soit trop remarqué, et au cas qu'elle consentît à ma demande, de la prier de permettre qu'un de ses courriers portât au sieur de Wey1er, à l'adresse de M. de Berkenrode, ambassadeur de la République à Paris, les chiffres, instructions et autres papiers dont ledit sieur Weyler aurait besoin.

Vous vous acquitterez au plus tôt mieux de cette commission et m'en ferez votre rapport immédiatement et seul avec toute la diligence possible.

Federic.

Nach dem Concept.


8663. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Dresde, 27 février 1757.

Sur la lettre que vous m'avez faite, mon cher Maréchal, du 25 de ce mois, et que je viens de recevoir dans ce moment, je vous dirai que j'ai pressé au possible le lieutenant-général de Massow,2 pour faire achever ce que nous avons besoin, nous deux également, mais qu'il faut cependant lui accorder le temps nécessaire pour achever. Quant à la remonte, je crois que ce sera le 10 ou le 12 de mars qu'elle sera livrée.

Je crois que vous ferez bien de faire repasser ce que vous avez de troupes au delà de l'Oder, à ce côté-ci, afin de les avoir plus à portée et de pouvoir vous rapprocher plus vers les montagnes, quand il le faut.

J'estime que le plan de l'ennemi est d'agir par deux fortes armées vers la Saxe et de laisser un corps de troupes à Kœniggrætz ou aux environs, pour tenir en échec mon armée de Silésie.3 C'est la raison pourquoi je ne puis vous détacher des régiments,4 avant que je saurais



1 Vergl. S. 249; Bd. XIII, 582.

2 Vergl. S. 313.

3 Vergl. S. 308. 313.

4 Vergl. S. 313.