<366>ford, je ne serai point contraire de mettre des troupes, en cas de nécessité, à Minden, mais qu'il faudrait avant tout que je susse, de manière à y pouvoir tabler fermement, ce qu'ils feraient des six bataillons de la garnison de Wésel que j'avais offerts de joindre à l'armée d'Hanovre, et s'ils leur fourniraient le pain de munition et les fourrages,1 avec ce qui fallait de pailles pour se coucher; article au sujet duquel j'attends au plus tôt possible votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.


8717. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A HANOVRE.

[Dresde, 12 mars 1757.]

Monsieur. Je n'ai pas manqué de remettre d'abord au Roi la relation de Votre Excellence du 8 de ce mois,2 dès qu'elle m'a été rendue. Sa Majesté l'a trouvée très digne de son attention; elle en a parlé à M. Mitchell, qui, indigné d'une démarche aussi irrégulière et plein de zèle pour la bonne cause, en a écrit incessamment à sa cour3 et lui a rendu compte des procédés de Messieurs les ministres, qui comptaient apparemment de traîner tous leurs arrangements militaires, de sorte qu'il semblera que la nécessité les a obligés à prendre ce parti honteux pour eux, pour le Roi leur maître et pour toute la nation anglaise.

Quant à l'article des 10,000 hommes que Votre Excellence voudrait que le Roi ajoutât à l'armée hanovrienne, Elle sera persuadée que Sa Majesté souhaiterait d'y pouvoir suffire, mais aussi personne qu'Elle ne comprendra mieux l'impossibilité que cela saurait se faire dans le moment présent,4 et avant que les choses se soient plus décidées qu'à présent. Votre Excellence connaît les forces de l'ennemi assemblées en Bohême et ce qu'il faut pour s'y opposer; faible partout, on gâterait partout les affaires.

J'ai pris l'occasion de parler à Sa Majesté sur l'article du sieur Argentcourt,5 Elle m'a ordonné d'y pourvoir par une remise de 800 écus que le sieur Splitgerber fera remettre à Votre Excellence à Hanovre à la première ordinaire par son correspondant, sans en rabattre la moindre chose en frais, selon la lettre que je lui fais. Votre Excellence sera persuadée des sentiments de respect et d'attachement avec lesquels je suis à jamais etc.

Eichel.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 348.

2 Vergl. Nr. 8711.

3 Vergl. Nr. 8712.

4 Vergl. S. 348. 349.

5 Ein von Schmettau für sich selbst gebrauchter Scherzname „Junker Habenichts“ . So am 25. Februar und 8. März an Eichel: „je commence à craindre de devenir Argentcourt, car mes dépenses par un si long séjour passent déjà les 700 écus“ und „souvenez-vous, s'il vous plaît, du sieur d'Argentcourt.“