8496. AU SECRÉTAIRE MICHELE A LONDRES.

Dresde, 1er janvier 1757.

J'ai reçu votre rapport du 17 de ce mois, et j'en ai appris à regret qu'on continue également de s'épancher en belles paroles, mais de perdre le temps qu'il faut pour exécuter.181-4 Si donc les ministres ne veulent pas prendre plus à cœur les intérêts de l'Allemagne, ce sera principalement le Roi leur maître qui s'en ressentira; car l'on doit être convaincu que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent d'ouvertures et de propositions aux ministres anglais par rapport aux affaires de l'Allemagne et aux mesures à prendre,181-5 n'a été fait qu'en vue de sauver les possessions de Sa Majesté Britannique dans ce pays-là, n'ayant jusqu'ici rien demandé pour moi; de sorte que, pourvu que l'on n'y veuille pas prendre attention, je m'en lave les mains, si ensuite les Autrichiens avec les Français forcent le landgrave de Hesse-Cassel de retirer ses troupes et de les séparer de celles d'Hanovre, et obligent<182> d'ailleurs le duc de Brunswick de ne point donner des siennes à l'Hanovre, tout comme la France en a commencé déjà de le faire insinuer à ce Prince par un ministre, le sieur Champeaux,182-1 qu'elle a envoyé en dernier lieu à Brunswick, et voilà alors tout perdu vis-à-vis l'Hanovre.

Federic.

Nach dem Concept.



181-4 Vergl. S. 166. 176.

181-5 Vergl. Nr. 8352. 8354. 8415. 8416.

182-1 Vergl. S. 173.