8599. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Dresde, 9 février 1757.

J'ai reçu vos rapports du 31 de janvier dernier et du 1er de ce mois, et je ne saurais m'empêcher de vous rendre justice sur la bonne conduite que vous avez tenue jusqu'à présent en tout et particulièrement concernant l'affaire de l'augmentation des troupes de la République.261-1

Comptez que je suis bien satisfait de vous. Vous avez fait, on ne saurait mieux, en déclarant aux régents de la République que Sa Majesté Britannique et moi nous étions concertés et entendus sur une armée d'observation à assembler du côté du Rhin,261-2 et vous mettrez le comble à votre bonne conduite en continuant d'agir avec cette même prudence active que jusqu'ici j'ai remarquée en vous, non sans beaucoup de satisfaction.

Les brochures qu'on a eu l'impudence téméraire de vous adresser de temps en temps, ne sont absolument que de grandes misères et des infamies malicieusement controuvées, qui ne sauraient émouvoir qu'à indignation tout ce qu'il y a d'honnêtes gens.

Il résulte de là qu'elles ne méritent qu'un souverain mépris et qu'il n'en vaudrait la peine d'y riposter qu'au cas qu'il se trouvât quelqu'un de propre à le faire, et qui en même temps pût faire paroli aux indignes auteurs de ces lourdes infamies, en leur disant de grièves injures, pour les couvrir de toute la honte qu'ils méritent à si juste titre.261-3

Federic.

Nach dem Concept.



261-1 Vergl. S. 241.

261-2 Vergl. S. 229.

261-3 In der gleichen Weise bescheidet eine „Mündliche allergnädigste Resolution“ vom 10. Februar das Departement der Auswärtigen Affairen über die von Hellen eingesandten Broschüren.