<126> l'occasion d'obliger un homme de mérite, et que j'ai été toujours du sentiment que les malheureuses querelles des rois doivent être le moins funestes qu'il est possible aux particuliers. Prenez tout le temps qu'il vous faut pour arranger vos affaires, et au cas que la cour de Vienne devienne plus flexible, comme j'ai lieu de supposer, et plus fidèle à observer le cartel, vous pourrez peut-être vous dispenser d'un voyage désagréable dans ce temps-ci, et on pourra Tégler l'affaire des échanges, sans que vous ayez besoin de vous déplacer. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Abdruck in den: Mémoires du duc de Luynes, Bd. 16, S. 365 (Paris 1864). Dieser Abdruck jedenfalls nach der Ausfertigung.


9636. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE A LEIPZIG.

Striegau, 26 décembre 1757.

Mon cher Frère. Je suis charmé du petit exploit de Henckel.1 Ces sortes de coups rendent l'ennemi circonspect et l'empêchent de s'aventurer trop étourdiment dans le fond du pays.

Je vous envoie la minute de la lettre que j'ai répondue à M. de Mailly,2 avec ma réponse que vous aurez la bonté de lui faire tenir.

Quant au sujet des officiers français, je désirerais que vous puissiez en engager quelques-uns, à condition qu'ils ne viennent qu'après la paix. 11 m'a paru qu'il y avait quelques capitaines de mérite dans Piémont; ces gens n'ont point de débouché pour leur fortune, et s'ils trouvent des avantages dans les grades et quelque pension, ils viendront après la paix.

Pour vous rendre compte de nos opérations ultérieures, vous saurez qu'après que je vous avais écrit de Breslau,3 nous y avons trouvé encore 2600 blessés et malades, de sorte que le compte de cette prise se monte à 18,917 hommes. Fouqué a depuis talonné les Autrichiens, il a attaqué un gros corps auprès de Landshut et leur a fait bon nombre de prisonniers et les a poussés à Schatzlar. Cette action s'est passée au même lieu que celle de Kreytzen.4 J'ai salué Fouqué Imperator.5 Nous avons trouvé 1100 tonneaux de farine à Landshut et un bon magasin de paille, d'avoine et de foin. Les pandours et les Hongrois désertent par centaines; l'armée ennemie ne consiste à présent, selon de bons avis, qu'en 13,000 hommes d'infanterie et 9000 de cavalerie, tant la



1 Der Adjutant des Prinzen Heinrich, Hauptmann Graf Henckel von Donnersmark hatte in der Gegend von Halberstadt eine französische Abtheilung von 150 Mann überfallen und zu Gefangenen gemacht.

2 Vergl. Nr. 9635.

3 Vergl. Nr. 9622.

4 Am 16. August 1757 war der preussische Generalmajor von Kreytzen bei Landshut von dem österreichischen Oberst Baron Franz von Jahnus geschlagen worden. Vergl. den Bericht von Jahnus an den Prinzen Karl von Lothringen, d. d. Landshut 16. August, Danziger „Beyträge“ Bd. III, S. 262—266.

5 Vergl. Nr. 9627.