<156> tôt toute mon attention à redresser au possible nos affaires. Que Votre Altesse pense donc que, dans de pareilles occasions, il ne reste que de la fermeté pour se tirer d'embarras, et qu'à cette fin il faut bien sacrifier ses ressentiments particuliers, quoique les plus justes, au bien public. Je connais trop les sentiments généreux de votre cœur et votre attachement pour la bonne cause que je n'en oserais douter un moment; aussi Votre Altesse sera parfaitement persuadée que je serai avec toute l'estime imaginable et avec l'amitié la plus parfaite à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


9672. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE A LEIPZIG.

Breslau, 7 janvier 1758.

Mon cher Frère. J'approuve extrêmement les arrangements que vous avez pris touchant les contributions du pays d'Anhalt et les livraisons de recrues,1 ainsi que pour les contributions saxonnes.2 Les 1000 recrues anhaltins sont pour nos régiments d'ici, qui en ont le plus grand besoin du monde, et vous pourrez me les envoyer avec des reconvalescents de nos régiments qui pourront être guéris entre ci et un mois, tant de Dresde, de Torgau que de Wittenberg.

Je vous envoie le plan de notre bataille,3 et je vous promets que ce sera le dernier mot que je vous en dirai, sans quoi vous me prendriez pour aussi fol que Cicéron, qui ne cessait de parler de son consulat.

Les Autrichiens proposent à présent l'échange des prisonniers, à quoi j'acquiesce tête par tête. Ils veulent à tout prix faire la campagne prochaine.

Lehwaldt doit être à présent aux environs de Stralsund;4 j'espère que cela contraindra ces gueux de Suédois à faire la paix.

Les Hanovriens ont pris Harburg,5 et le prince Ferdinand n'a attendu que la reddition de cette place, pour se porter sur le Wéser.6 S'il chasse les Français au fin fond de la Westphalie, ce sera un grand argument pour la paix; mais c'est un grand si.

Mon frère Ferdinand est tout-à-fait hors d'affaire;7 je vais dans ce moment chez lui. Adieu, mon cher frère, je suis avec la plus parfaite tendresse, mon très cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.



1 Vergl. S. 52. 127. 146.

2 Vergl. S. 88. 90. 135.

3 Liegt nicht bei.

4 Vergl. S. 154.

5 Vergl. S. 153.

6 In ähnlicher Weise spricht der König in einem Schreiben an den Landgrafen von Hessen-Cassel, d. d. Breslau 11. Januar, die Hoffnung aus, dass nach dem Falle von Harburg Prinz Ferdinand mit Nachdruck gegen die Franzosen vorgehen werde. In dem gleichen Schreiben dankt der König dem Landgrafen für die herzlichen Glückwünsche zu den Erfolgen der preussischen Waffen.

7 Vergl. S. 146.