<21>struire vous-même que, par les raisons que je vous ai déjà indiquées, il doit arranger lui-même auprès de la monnaie de Magdeburg que cette quantité de 28,560 marcs 7 loth d'argent fin soit monnayée nach dem clevischen Fuss, mais non pas en pièces de 6-Kreuzerstücken, mais en Groschenet 6-Pfenningstücken, selon le timbre ordinaire de ces pièceslà; enfin, que le sieur Knœffel doit s'arranger en sorte que, par l'alliage1 de cette argenterie, j'en retire nettement la somme ronde de 600,000 écus en argent comptant, tous frais et dépens décomptés et rabattus. Les considérations que le sieur Knœffel a voulu vous alléguer contre le pied le plus bas que j'adopte, quoique sans conséquence et uniquement pour le monnaiement de cette argenterie, sont justes en temps de paix; mais, dans un temps de guerre, et où toutes ces petites espèces, dites communément Scheidemünze, sortiront du pays, on ne saurait regarder de si près là-dessus. D'ailleurs, il faut s'y prendre de façon, afin qu'il n'en éclate d'abord rien de cedit pied monnayé, et que tout se fasse avec le secret nécessaire, pour qu'il n'en transpire rien, avant que ces espèces ne roulent dans les pays étrangers. Au reste, je veux bien confier, sur vos instances, au ministre de Boden la direction de tout ceci, à qui je viens d'écrire,2 quoiqu'en termes généraux, là-dessus, et à qui il faut que vous expliquiez en détail mes intentions, n'ayant pu le faire moi-même, faute de n'avoir pas un chiffre avec lui.

Pour ce qui regarde le prince de Hesse-Cassel, je ne suis aucunement en doute sur son attachement pour moi et sur sa bravoure ; mais vous considérerez comme il me sera difficile de lui confier quelque commandement de troupes3 pendant les expéditions présentes militaires trop sérieuses et de trop de conséquence, pour en oser confier à de jeunes princes sans expérience, quoique sous de bons commandants en chef, comme l'expérience du passé m'en a fait éprouver. Ainsi vous tâcherez de tranquilliser au mieux ledit prince par des compliments les plus flatteurs et onctueux, en lui alléguant que, comme la saison des expéditions militaires était passée cette année-ci, de sorte qu'on ne saurait rien faire à présent que de s'arranger sur les quartiers d'hiver, il attendrait bien l'année qui vient, où, vers l'ouverture de la campagne, je saurais bien satisfaire à son inclination. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9506. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN MAGDEBURG.

Leipzig, 11. November 1757.

Mein lieber Geheimer Etatsminister Graf von Podewils. Ihr habt aus denen beikommenden Anlagen mit mehrern zu ersehen, was die



1 In der Vorlage: l'allèguement.

2 Liegt nicht vor.

3 Vergl. Bd. XIV, 404; XV, 46.