9792. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.259-3

Breslau, 22 février 1758.

Monsieur mon Cousin J'ai reçu aujourd'hui la lettre que Votre Altesse m'a faite du 15 de ce mois. Je suis fort fâché que, par les accidents que vous touchez, vous ayez été conduit de suspendre de nouveau trois jours votre expédition, dont je crains que les Français<260> n'aient profité, pour approfondir votre dessein et pour prendre leurs précautions. Mais comme il n'y a plus rien à changer là-dessus, je vous prie seulement, mon très cher prince, que, dès qu'une fois vous avez commencé d'agir, vous le fassiez avec la plus grande vigueur, vu qu'il ne reste ni à vous ni à nous qu'à prendre ce parti-là.

Je vous laisserai sûrement le prince de Holstein-Gottorp pendant tout le temps de votre expédition; mais celle-ci finie, je me règlerai sur les circonstances,260-1 afin de le faire revenir. Songez, je vous prie, que j'ai des ennemis trois fois plus forts que les vôtres ici sur les bras. Je souhaiterais bien que vous eussiez toujours la supériorité en nombre sur les ennemis, mais malheureusement je ne puis pas vous la procurer. Je suis avec mes sentiments d'estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Souvenez-vous toujours, mon cher, du peu de valeur que les Français ont marqué à Rossbach, et soyez sûr qu'en les attaquant bien déterminément, à moins qu'ils n'aient des enclos et maisons maçonnées, vous les chasserez comme des lièvres.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.



259-3 Die Berichte des Prinzen sind datirt am 15. Februar aus Lüneburg, am 21. aus Verden, am 24. aus Hudemühlen (an der Aller), am 27. Februar und am 1. März aus Drakenburg (an der Weser, nördl. von Nienburg).

260-1 Vergl. S. 218. 250.