9949. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Au quartier de Schwengfeld, 20 avril 1758.394-7

Monsieur mon Frère et Cousin. Les expressions me manquent pour bien expliquer à Votre Altesse combien j'ai été sensible à la lettre qu'Elle m'a faite du 10 de ce mois; qu'Elle soit seulement<395> assurée que mes sentiments envers Votre Altesse seront invariables, et qu'en ami fidèle rien ne vous saura arriver dont je ne prendrai pas sincèrement part. Je me suis toujours persuadé que votre bon et généreux cœur oublierait les sujets de mécontentement que le prince Ferdinand, zélé pour la cause commune et pressé par une nécessité indispensable, pourra vous avoir donnés.395-1 J'ai été cependant sensible aux assurances que vous avez bien voulu m'en donner, et me flatte que vous ne resterez pas à moitié de si bon chemin.

Pour ce qui regarde l'augmentation du corps des troupes de Votre Altesse,395-2 Elle sait que plusieurs de mes provinces ont été aussi maltraitées de notre ennemi commun395-3 que celles de Votre Altesse, et que, malgré cela, j'ai fait tous efforts possibles. Qu'Elle prenne en considération combien il importe de contribuer au mieux pour que l'armée alliée soit en état de tenir éloigné l'ennemi de vos possessions et d'empêcher qu'il ne saura revenir ni renouveler ses cruelles oppressions. Au surplus, je ne doute pas que l'Angleterre ne voudra vous aider d'une manière efficace en ceci.

Je réitère à Votre Altesse les protestations de la haute considération et de l'amitié la plus vive avec laquelle je suis à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse etc.

Federic.

Nach dem Concept.



394-7 Ein Cabinetserlass an Benoît, d. d. Schwengfeld 20. April, handelt über Papiere aus der königlichen Correspondenz mit Benoît, die diesem gestohlen waren.

395-1 Vergl. S. 73 mit Anm. 2; 106. 107.

395-2 Vergl. S. 372. 375.

395-3 Vergl. Nr. 9876.