<24> propres pour faire la descente.1 Nonobstant cela, je me flatte d'un bon succès qu'il aura, surtout s'il était possible que le projet saurait être exécuté à peu près en même temps que le prince Ferdinand se mettra de nouveau en mouvement, et que ce Prince en fut à temps informé secrètement. Quant au second parti dont M. de Pitt vous a parlé,2 et qu'il voudrait attacher à l'envoi d'un corps des troupes anglaises en Allemagne, vous pourrez bien vous expliquer là-dessus de façon que je pourrais bien adopter cette idée, au cas que les évènements me secondassent pour porter quelque coup considérable aux Autrichiens qui les mettrait, pour ainsi dire, hors du combat; qu'en attendant il serait toujours bon que le premier point du plan fût exécuté.

Je vous sais beaucoup de gré des anecdotes concernant différentes cours dont vous avez voulu bien me rendre compte,3 et que j'ai trouvées également curieuses et intéressantes.

En général, vous pouvez être assuré que je suis très satisfait de toutes les démarches que vous avez faites jusqu'à présent, tant auprès du Roi qu'auprès de son ministère, dont il n'y [a] aucune qui ne soit pas conforme à mes intentions. Mais ce que je ne saurais me dispenser de vous dire, c'est que j'espère que vous ne me ferez pas tous les huit jours de si volumineuses relations que cette fois-ci; non pas que les matières qu'elles comprennent, m'eussent ennuyé; tout au contraire, je les ai trouvées toutes intéressantes et instructives; mais vous considérerez, que, le moment où il faut que je prête toute mon attention sur mes opérations militaires, il me coûte un peu d'en partager le temps avec d'autres affaires, et il pourrait arriver que, faute du temps, je ne saurais vous répondre sur tous les articles d'une volumineuse dépêche . . .4

Federic.

P. S.

Soli et secret, ce que vous prendrez la peine de déchiffrer tout vous-même.

Quoique je convienne de tous les avantages que je pourrai retirer, avec l'assistance du ministère actuel, de mon alliance avec l'Angleterre, je vous prie cependant de considérer et de vous bien imprimer que,



1 In Canada, in der Normandie und in der Picardie sollten Landungen versucht werden.

2 Pitt verhiess, falls die Unternehmungen zur See ohne Erfolg blieben, 6 bis 8000 Mann englischer Truppen nach Deutschland zu senden; doch machte er die Bedingung, dass sich mit den englischen Truppen ein preussisches Heer verbinden solle, das die Offensive gegen Frankreich aufnehme und das vom Könige in eigner Person commandirt werde.

3 Nach den Mittheilungen Knyphausen's sollte die holländische Regierung von den Engländern aufgefordert werden, die staatische Armee zu vermehren (vergl. Bd. XVI, 164. 165. 404); von Spanien wollte man wissen, dass es sich den Franzosen nicht anschliessen werde; das Gerücht, der König von Sardinien wolle sich mit den Höfen von Wien und Versailles verbinden, erklärte man in London für unbegründet.

4 Der König ertheilt zum Schluss dem Gesandten Befehl, sämmtliche Berichte von Anfang bis zu Ende in Chiffern zu setzen.