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Quant à moi, comme la situation embarrassante où je me trouve présentement, ne me permet pas de détacher un homme vers le Hohenstein,1 je me persuade qu'au cas que Votre Altesse, après avoir poussé les Français, voulût bien y faire un détachement qui se donnerait en chemin pour un avant-corps d'une armée, que cela ferait un très bon effet pour la cause commune et en particulier pour le Duc votre frère2 et pour moi, en obligeant les ennemis d'abandonner ces contrées. Je sens, au reste, très bien que Votre Altesse ne saurait encore Se prêter à faire un pareil détachement et qu'il faudra attendre qu'Elle ait poussé plus loin les Français et retiré tout le profit possible de Sa belle victoire.

Quant à moi, je me trouve aujourd'hui ici à Müllrose où l'armée de Wedell doit arriver en deux jours, pour me là joindre, pour agir contre les Russes, qui ont occupé Francfort et sont aux environs de cette ville. Laudon s'est joint aux Russes avec 10 à 12000 hommes; le général Hadik n'a pas pu y réussir, son corps ayant été dispersé par moi, pendant la marche que j'ai faite pour me rendre ici. Nous en avons fait un bataillon entier de Würzburg prisonnier de guerre, avec nombre d'autres prisonniers; nous leur avons pris 4 canons, drapeaux et étendards, avec près de 500 chariots de farine et de pain, partie de leurs fours, avec d'autres attirails semblables.

Je vous félicite de tout mon cœur, mon cher Ferdinand, de vos heureux succès. Le roi de France vous a obligation de ce que vous lui entretenez 20000 hommes plus qu'il en a; j'ai vu des lettres de France qui font monter les armées d'Allemagne au plus à 65000 hommes.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11320. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.3

Müllrose, 5. August 1759.

Dass der Feind leider Frankfurt genommen, werdet Ihr wissen. Laudon ist zu denen Russen gestossen, und wird der Generallieutenant Wedell morgen zu Mir stossen. Ich habe Mir vorgenommen, nach Küstrin zu marschiren, um Mich allda zu setzen. Hadik hat Schläge gekriegt und ist auf Spremberg gegangen. Die Oesterreicher bringen zwar aus, dass sie Dresden belagern würden; dafür ist Mir aber keinesweges bange.

Der Prinz Ferdinand von Braunschweig hat die französische Armee geschlagen. Ich habe Ihn sehr gebeten, ein Detachement gegen das Hohensteinsche zu machen. Ich glaube, dass solches von gutem Effect sein werde, und dass alles von denen sogenannten Reichstruppen auf



1 Vergl. S. 440.

2 Vergl. S. 431.

3 Die aus dem Monat August vorliegenden Berichte Finck's sind datirt am 5. aus Herzberg, dann am 5. aus Luckau, am 6. aus Lübben, am 7. aus Buchholz, am 8. aus Fürstenwalde.