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11641. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Wilsdruff, 4. December 1759.

Eichel theilt dem Minister mit, dass der König einige Tage nach Freiberg auf den Posten des Generallieutenants von Hülsen sich begeben habe, „weil es alles Ansehen gehabt, als ob ein der Orten sich stark zusammengezogener Feind etwas auf solchen Posten versuchen wolle“ .1 Der König sei am 3. December mittags „daher allererst wieder zurückgekommen, da Sie zuvorderst alle nöthige Arrangements zu Soutenirung dieses Postens Allerhöchstselbst gemacht haben“ .

Wie man mir versichern wollen, so hat bei des Königs dasiger Anwesenheit der sich dorthin gezogene Feind gleich wiederum zurückgezogen, so dass es zu keiner Affaire, wie man geglaubet hat, gekommen ist, vielmehr will man versichert wissen, dass von denen der Orten gestandenen feindlichen Truppen die Kreisvölker sich wirklich in Böhmen hineingezogen haben, um ihre Winterquartiere zu beziehen. Sonsten ist noch alles affilier in derselben Situation wie bisher geblieben; mais2 mes appréhensions ayant été pour nos postes détachés,3 nous venons d'entendre une vive canonnade, entremêlée souvent d'un feu d'infanterie, du côté de Meissen, qui a commencé hier à midi et continue encore aujourd'hui matin 9 heures, où le général Diericke a cantonné à l'autre rive de l'Elbe,4 sans avoir autre communication avec nous que par Torgau. Nous ne savons pas encore ce qui s'y passe proprement; mais autant qu'un chasseur, arrivé hier au soir dudit général, annonça au Roi, un corps ennemi au delà de 10000 hommes qu'on renforçait par Dresde, l'avait attaqué; que, par la grande supériorité des ennemis, il se voyait obligé de se retirer vers Meissen où il ferait transporter son monde, au delà de l'Elbe, au moyen de vaisseaux et des prames qu'il y trouverait, nonobstant le charriage des glaces dans la rivière; que sa cavalerie était déjà passée de la sorte, et qu'il en ferait de même avec son infanterie et son artillerie. Il faudra voir comment il y réussira; mais ce que toujours il en arrivera, c'est que l'autre rive de l'Elbe sera toute dégarnie de nos troupes et tout-à-fait à la discrétion de l'ennemi, qui pourra nous donner des inquiétudes sur Torgau et sur Wittenberg... Je veux bien du mal encore au général Schmettau de ce qu'il n'a pas sauvé Dresde, qui nous embarrasse à présent furieusement à tous égards. Je ne vois pas encore la fin de notre campagne, ni quand nous en déventerons les Autrichiens, en attendant que le pays sera ruiné de fond en comble ...

Ich wünsche, dass der Höchste die heutige Commission von Sr. Königl. Majestät an Ew. Excellenz5 mit tausend Succès krönen wolle, und empfehle mich zu gnädigem Andenken.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. S. 670. 673.

2 Das folgende in Chiffern; daher französisch.

3 Vergl. S. 662. 664.

4 Vergl. S. 638. 652.

5 Vergl. Nr. 11640.