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Quoiqu'il me soit impossible de dire déjà à Votre Altesse quelles mesures je serai obligé de prendre contre Daun, je crois cependant que je ne le pourrai faire décamper autrement qu'en attaquant le poste de Dippoldiswalde, ce qui s'éclaircira en peu.

Il y a grande apparence que le duc de Broglie, qui est en marche à Friedberg, ne reviendra pas sur ses pas; je crois plutôt qu'il prendra ses quartiers de cantonnement d'abord derrière le Main, et il m'est impossible de croire qu'il voudra avancer de nouveau dans cette saison qui ne doit être guère [là] moins rude qu'ici. La neige m'embarrasse plus dans mon expédition que l'ennemi; il faudra cependant vaincre tous ces obstacles et gagner nos quartiers d'hiver, l'épée à la main. Si vous apprenez quelques nouvelles des Français, vous me ferez grand plaisir de me les communiquer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11681. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK.

[Freiberg, décembre 1759.]1

Dem Herzoge von Braunschweig, der, Braunschweig 12. December, dem Könige anzeigt, dass er ein ungarisches Husarencorps für die verbündete Armee zu bilden gedenke, und zu diesem Zweck unter den ungarischen Gefangenen in Magdeburg werben zu dürfen bittet, lässt der König antworten: „Vous feriez une très mauvaise recrue parmi les prisonniers hongrois à Magdeburg, parceque une expérience de tout temps m'a appris que ces gens prisonniers, presque généralement, quand ils ont pris parti pour s'engager, n'attendent que la première occasion pour déserter alors avec chevaux et équipages, ce dont je m'en suis ressenti trop de fois à mon grand dommage, pour ne devoir au moins en avertir Votre Altesse. Plus tôt vous saurez compter sur ce qui vient de déserteurs de cette nation-là, qui ordinairement servent avec plus d'attachement, et dont on n'a tant à craindre sur l'article de la désertion.“

Auf das weitere Gesuch des Herzogs, zwei der in den preussischen Husarenregimentern dienenden ungarischen Officiere ihm zu Überlassen, antwortet der König: „Outre que le nombre des officiers de la nation hongroise est assez diminué parmi mes régiments, et qu'une fâcheuse expérience m'a appris que la plupart d'entre eux ont été de fort mauvais économes et gens inquiets qui souvent m'ont donné bien du chagrin, nonobstant cela, je servirais autant que possible de ce qui me reste de ces officiers, quoique j'en ai besoin moi-même pour les opérations ici, s'il n'y avait l'obstacle qu'il coûtera disposer ces gens de troquer leur situation et emploi présent stable et ferme en temps de guerre et de paix contre une fortune précaire et momentanée, vu qu'ils ne sauront pas se persuader que, la guerre présente finie, Votre Altesse voudrait garder sur pied ce corps de hussards qu'Elle fournira dans ce temps à l'armée alliée.“

Der König erbietet sich dagegen, für das herzogliche Corps andere geeignete Leute „qui serviront avec fidélité“ anwerben zu lassen.

Auszug aus dem Concept.



1 Das Königliche Schreiben ist im Concept nicht datirt. Der Herzog beantwortet dasselbe am 19. December.