10974. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 22 mai 1759.

Je ne vous fais cette lettre que pour vous marquer seulement la situation où nos affaires se trouvent actuellement ici.

Les Autrichiens ont fait une invasion avec un corps d'à peu près de 6000 hommes dans la Lusace et ont paru avoir un dessein sur la Marche pour y faire un ravage peut-être jusqu'à Berlin. J'ai pris d'abord mes mesures ici qui les ont obligés de se retirer à Zittau et dans les montagnes. Voilà pourquoi vous n'en devez point être inquiet, car de ce côté-là vous n'avez rien à appréhender. Selon tous mes avis, Daun<248> n'a rien détaché de la grande armée en Bohême. S'il y a quelques troupes autrichiennes aux environs de Kommotau, il faudra que ce soient celles que vous avez déjà battues une fois, et qui se sont retirées alors vers Prague, qui peut-être se sont rassemblées; mais de la grande armée de Daun jusqu'à présent il n'y a rien de détaché.248-1

Ici la campagne ne s'ouvrira pas réellement avant le commencement du mois de juin. Vers ce temps-là, j'espère que votre expédition présente sera finie et achevée, et que vous serez déjà de retour avec vos troupes en Saxe.

Da der König seit dem 12. keine Nachrichten von dem Prinzen erhalten, so vermuthet er, dass einer der Couriere des Prinzen von den Streifpartieen diesseits Hof aufgefangen worden sei.

Federic.

Nach dem Concept.



248-1 Ebenso sucht der König in einem Schreiben vom 22. an Graf Schmeltau die Besorgnisse des Generals wegen eines vermeintlichen Detachements von der Daun'- schen Armee zu zerstreuen; die Truppen in der Gegend von Kommotau könnten nicht mehr als 15000 Mann ausmachen. Vergl. das Schreiben bei Preuss, a. a. O. S. 33-