<375> que ce cas désolant n'arrivera jamais. En attendant, il faut que vous attendiez tranquillement là les évènements.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12113. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Meissen, 26 mai 1760.

Je vous envoie à la suite de ma lettre les nouvelles que je viens de recevoir de Danzig et de Pétersbourg1 Vous en verrez que les Russes ne mettent pas beaucoup d'empressement pour ouvrir leur campagne, et, selon que je le présume, quoique je ne le saurais dire positivement, vous ne serez pas pressé de vous mettre en marche Contre ces gens que vers la mi-juin.

La négociation avec la cour de Danemark2 commence à prendre un tour plus favorable et donne plus d'apparence d'un bon succès, que je ne l'aurais cru; il faut voir comment cela finira. Depuis les dernières lettres que j'ai eues de Constantinople,3 je n'en ai eu de plus nouvelles; aussi le temps et les intervalles des lieux n'ont-ils pas permis d'en avoir de plus fraîche date. Si, comme je l'espère, le traité a été signé actuellement, il faut qu'on en soit instruit à présent à Vienne et qu'on s'aperçoive de quelque chose et des mouvements parmi les différents corps d'armée autrichienne dans six ou huit jours.

Ce que je vous ai mandé dans ma dernière lettre relativement aux vrais motifs [de] la retraite de Laudon en Bohême,4 est tout positivement vrai, et je puis ajouter que je sais à présent, à n'en pouvoir douter, que Daun a été à Zittau, d'où il n'est de retour que depuis trois jours, ainsi que mes nouvelles que j'ai eues à ce sujet, ont été exactement justes à tous égards.

J'ai eu le déplaisir d'apprendre aujourd'hui qu'un chasseur que vous m'avez envoyé avec des lettres, qui doit se nommer Sappel, a été enlevé le 23 par 5 hussards autrichiens à Guben, et que des partis de hussards ennemis vont jusqu'à Lieberose. Comme je ne doute pas que votre lettre n'ait été chiffrée, il n'y aura, j'espère, rien de perdu que la peine que vous m'envoyez un double de cette lettre chiffrée.

Le général-major de Knobloch m'ayant marqué qu'il était tout-àfait rétabli de sa blessure et en état de continuer ses services, je lui ai répondu hier que, comme il était destiné à servir auprès de l'armée sous vos ordres, il n'avait qu'à s'y rendre incessamment.

Federic.

L'ennemi a enlevé près de Guben un chasseur avec une de vos lettres; à moins qu'il ne soit sorcier, cela ne l'éclairera pas beaucoup.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



1 Liegen nicht bei.

2 Vergl. Nr. 12112.

3 Vergl. Nr. 12092.

4 Vergl. Nr. 12108.