<494> celle-ci, et afin que cette affaire réussisse d'autant plus tôt, je veux bien agréer que le sieur de Hellen, quoique toujours en communiquant fidèlement avec le général Yorke, s'explique avec le comte d'Affry, dès que celui-ci, après son retour, recommencera à lui tenir quelques propos, afin de tirer au clair et faire expliquer le ministère français, pour savoir au juste ce que la France veut à mon égard; sur quoi ledit sieur de Hellen pourra d'autant plus insister convenablement auprès du comte d'Affry, en lui insinuant que, tant que l'on ne s'expliquerait pas clairement et intelligiblement sur ceci de la part de la France, tous les propos vagues et généraux ne conduiraient à rien. Enfin, le susdit sieur de Hellen pourra bien entrer, comme de lui-même, avec le comte d'Affry et lui faire connaître qu'il ne s'agissait que de se parler avec confiance et clairement, pour voir si l'on pouvait s'accorder de concert avec l'Angleterre; mais il prendra tout ce que le comte d'Affry lui répondra, ad referendum et attendra des ordres ultérieurs de ma part là-dessus, en attendant qu'il communiquera confidemment et fidèlement avec le sieur de Yorke et le baron de Knyphausen.

Voilà en conséquence de quoi vous instruirez le sieur de Hellen, en lui suppéditant pour sa direction tout ce que vous croirez nécessaire.

Quant à la lettre que je vous renvoie ci-jointe,1 elle ne me paraît indiquer qu'un aventurier qui cherche à nous attraper pour notre argent, vu que non seulement le caractère de la lettre est tout-à-fait d'un Italien, mais qu'il n'y a pas la moindre apparence que le prince Iwan aurait eu l'occasion de s'échapper clandestinement d'un pays où les moyens à cela ne sont guère praticables,2 et que, supposé même que le vrai prince Iwan eût pu surmonter ces difficultés, il n'est pas vraisemblable qu'il aurait voulu s'adresser à la cour de Rome, pour trouver là de la protection et de l'assistance, préférablement à d'autres qui le regardent de bien plus près.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12254. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ VON HOLSTEIN-GOTTORP.

[Gruna bei Dresden, Juli 1760.]

Bei itzigen Umständen etwas seine Position verändern! Habe Oberstlieutenant Kleist hingeschickt, dem alles gesagt, was Meine Meinung wäre; und die Posten von Weissen Hirsch und Fischhäuser3 deshalb muss nicht lassen, weil sonst der Feind von einem Augenblick zum andern seinem Corps kann auf den Hals kommen, und, zweitens, weil sonst die Stadt nicht könnte völlig eingeschlossen werden, und, wenn



1 Ein Brief, gezeichnet „Iwan Prince“ , d. d. Rom Ii. April, mit der Bitte um Unterstützung.

2 Der Zar Iwan wurde seit 1741 in der Festung Schlüsselburg gefangen gehalten.

3 Nordöstl. von Dresden, in der „Dresdener Haide“ .