<511> à défendre également contre Daun les trois postes, [celui] où il campa, celui du Weissenhirsch et celui des hauteurs de Reichenberg, nécessaires cependant pour tenir investie la Neustadt et pour qu'il ne lui arrivât du malheur de l'armée de Daun. En retirant le poste du Weissenhirsch, les 2 bataillons francs de Wunsch ont un peu souffert, quoiqu'ils se soient défendus en braves gens.

Daun se campa en suite auprès des Scheunen,1 ce qui m'obligea d'arrêter mon attaque dans la Pirnasche Vorstadt. Il a détaché, la nuit passée, par la ville 16 bataillons, qui firent une sortie pendant la nuit sur les canons qu'on retira des batteries, et le détachement qui les couvrait. Il ne leur a du tout réussi sur les canons et les munitions; ils ont enlevé du commencement quelques petits piquets du régiment d'Anhalt-Bernburg qu'on avait postés dans ladite Pirnasche Vorstadt, mais ils furent rudement repoussés et rejetés dans la ville, et nous avons fait prisonniers le général Maguel, autrement dit Nugent, avec 200 hommes à peu près et quelques officiers, et cette corvée leur a coûté jusqu'à 800 hommes.

En attendant, mon grand coup est manqué, et jusqu'à présent je ne sais pas encore comment me prendre, puisque la grande supériorité de ces gens me fait manquer tous les mouvements que je saurais faire. Je vous souhaite du fond de mon cœur plus de bonheur et de succès dans vos entreprises que je n'ai pu trouver jusqu'à présent.

La Fortune continue à m'être si contraire que je n'ai pu jusqu'ici avancer d'un seul pas. Si un miracle n'arrive, je crains bien que ma prophétie ne s'accomplisse vers le mois de septembre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


12276. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Hauptquartier Leubnitz, 22. Juli 1760.

Ew. Excellenz habe vorhin schon die Ehre gehabt zu melden, wie der Feldmarschall Daun aus Schlesien durch die Lausnitz über Bautzen und Bischofswerda wiederum zurückgekommen und sein Lager bei Schönefeld genommen hat.2 Da des Königs Majestät in solchen Umständen den Generallieutenant des Herzog von Holstein-Gottorp Durchlaucht, so die Neustadt von Dresden jenseits der Elbe eingeschlossen gehalten, in Dero Posten, ohne ein Désastre mit ihm wegen der in der Nähe stehenden feindlichen Armee zu gewärtigen, nicht länger stehen lassen, der Herzog auch die zu Sicherheit seines Corps ohnumgänglich nöthig habende drei Posten, als nämlich vor die Neustadt Dresden, den Weissen Hirsch und die Höhen von Reichenberg, ohnmöglich également gegen die weit überlegene Forces des Feindes mainteniren konnte, so haben des Königs Majestät solchen vor drei Tage wieder an Sich gezogen. Da dadurch die Communication mit der Neustadt von Dresden jen-



1 Vergl. S. 485. Anm. 8.

2 Vergl. S. 510.