12070. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Meissen, 9 mai 1760.

Je vous envoie à la suite de cette lettre une dépêche de Varsovie que je viens de recevoir aujourd'hui.328-4 Quoique dans quelques circon<329>stances elle paraisse différer des autres nouvelles de Prusse qui nous sont entrées, j'ai voulu cependant vous communiquer tout, afin que vous en puissiez voir le pour et le contre, dont je suis persuadé que vous tirerez toujours votre usage.

L'ennemi a fait passer l'Elbe à 14 régiments. Ceux-ci joints au corps de Lacy, pourront faire 15 à 20000 hommes. Ils ont détaché quelques troupes à Freiberg, 2 régiments de hussards au Cellerwald,329-1 mais rien vers Dcebeln. Les Cercles sont à Coburg, rien ne campe encore dans ces environs; Laudon ne pourra arriver que le 18 sur les frontières de la Lusace : il faut donc attendre et voir ce que tout ceci deviendra. Quoi que ces gens veulent faire, ce mois-ci s'écoulera encore paisiblement.

Fedetic.329-2

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



328-4 Bericht Benoîts, d. d. Warschau 30. April, mit der Meldung, „qu'on voulait qu'à son retour à l'armée le maréchal de Soltykow ouvrît incessamment la campagne, et qu'il agît offensivement, sans chercher à se joindre ni aux Suédois ni aux Autrichiens“ . — Benoît wird, Meissen 9. Mai, der Empfang dieses Berichtes bestätigt. Der König bezieht sich auf sein Schreiben vom 8. Mai (Nr. 12066): „Vous ne manquerez pas de vous y conformer. Vous continuerez, d'ailleurs, de me donner à présent à chaque ordinaire de vos nouvelles que vous apprendrez, mais vous appliquerez surtout de me pouvoir souvent instruire des nouvelles de tout ce qui se passe aux frontières de la Turquie et de ce qui en viendra à votre connaissance.“

329-1 Der Zellaer Wald, südl. von Nossen.

329-2 Dero Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg, welcher, Stettin 6. Mai, gemeldet hatte, dass er die Gelder für seine Ranzionirung dem General Jakowlew habe in Danzig anweisen lassen, dass dieser ihm aber erklärt habe, er müsse bis zur Wiederaufnahme der von General Wylich abgebrochenen Auswechselungsgeschäfte als Kriegsgefangener angesehen werden, schreibt der König am 9. Mai, dass er „gar nicht absehe, was Ew. Liebden in solchem Fall mehr thun können, um Sich dadurch von allem vorigen Engagement völlig los und frei zu machen. Da auch der Feind Dero eigenhändigen von Sich ausgestelleten Revers nicht mehr in Händen hat, solcher auch nicht durch einen Hasard, sondern durch eine ordentliche Prise über den Feind wieder zurückbekommen und wiederum in unsere Hände gerathen (vergl. S. 170), so spricht dieses allein Ew. Liebden von allem femern Engagement, so nach Inhalt Dero Reverses genommen worden, völlig frei. Und da Dieselbe überdem noch die Générosité gehabt, das sonst kartellmässige Ranzionsquantum dennoch bezahlen zu wollen, so ist es ohnmöglich, dass man mit Grunde noch einige weitere Prätention deshalb machen, noch Ew. Liebden ein mehrers thun können.“