<436>

Vous aurez soin au surplus de me rendre un compte exact et détaillé de l'effet que cette déclaration opérera sur leurs esprits, et de la manière dont ils s'expliqueront là-dessus.

Federic.

H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.

Nach der Ausfertigung. Zu Grunde liegt eine dem Grafen Podewils von dem Könige persönlich ertheilte Weîsuug.


1213. AU ROI DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Berlin, 5 octobre 1743.

Monsieur mon Frère. C'est avec un plaisir très sensible que j'ai reçu par la lettre que Votre Majesté m'a fait remettre par le sieur de Rudenschöld, en date du 2 septembre dernier, les témoignages de Son amitié et de Sa satisfaction sur la manière dont j'envisage la situation présente des affaires du Nord, et dont j'ai agi jusqu'ici à cet égard. Votre Majesté ne fait que me rendre justice en comptant sur la sincérité et solidité des assurances que j'ai données à Son ministre sur ces matières, et je La prie d'être persuadée que je prendrai toujours un tendre intérêt à ce qui peut être avantageux tant à Sa personne et à S'a maison qu'à Son royaume, et que je saisirai avec empressement toutes les occasions où je Lui pourrai donner des preuves essentielles des sentiments d'estime et de véritable amitié avec lesquels je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.


1214. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 5 octobre 1743.

J'espère que ma lettre du 30du mois de septembre passé vous sera bien parvenue. Par des lettres que j'ai reçues de Hollande, on me mande que le marquis de Botta a écrit au baron de Reischach que tout ce qu'on avait débité comme s'il avait eu quelque part aux troubles arrivés à Pétersbourg, était faux et controuvé. Quoique je sache ce que j'en dois croire, néanmoins cela me confirme dans ce que je vous ai dit dans ma susdite lettre sur les appréhensions que j'ai que le parti autrichien avec celui d'Angleterre ne dresse de nouvelles batteries contre la personne de l'Impératrice. Il n'est guère probable qu'un ministre comme Botta eût entamé une affaire de cette nature sans l'aveu de ses supérieurs, et, comme la mêche a été découverte et que l'affaire a fait tant de bruit, la cour de Vienne ne peut plus garder de milieu avec celle de Russie, ainsi qu'il est fort à appréhender que le parti autrichien, poussé autant par désespoir que par vengeance, ne mette tout en œuvre pour culbuter l'Impératrice et pour mettre à sa-place le jeune Iwan, à