<340> volonté pour le prompt rétablissement de la paix, autant la cour de Vienne en est éloignée et a de mauvaise volonté. Et pour ce qui est des Russes, je [ne] m'y fie pas tout-à-fait. Vous aurez reçu à présent mes deux grandes dépêches du 11 et du 12 de ce mois,1 par lesquelles je vous ai expliqué amplement toutes mes idées et ma façon de penser sur ces affaires. Tâchez par tous les moyens imaginables d'en profiter et d'en faire un bon usage, afin d'éveiller les ministres anglais pour ne pas rester plus longtemps dans une léthargie très nuisible aux grandes affaires, et qui au bout du compte nous fera manquer la paix que nous tenons à présent presque en nos mains.

Réfléchissez, d'ailleurs, s'il n'y a pas moyen que vous sauriez faire sonder adroitement cet Irlandais Thafft sur la façon dont la France pense à mon égard, et si vous ne sachiez entamer avec lui quelque pourparler, afin que le duc de Choiseul nous demande de lui envoyer quelque confident ou autre chose pareille. Si vous trouvez ceci convenable, prenez-vous-y bien délicatement, afin de ne pas heurter contre les ministres anglais, mon intention étant de ne pas agir le moindrement contraire à mes engagements pris avec l'Angleterre, mais de vouloir seulement mettre en train les négociations au plus tôt possible, après que ces ministres vous ont autrefois déjà déclaré qu'ils seraient contents que même je saurais faire des tentatives à la cour de France pour la faire revirer à la paix.2 Songez-y bien et ne perdez pas cette mon idée, à moins que vous la trouverez convenable.

J'attends votre réponse à tout ce que dessus avec impatience, et s'il y a quelque motif caché, tel qu'il soit, pourquoi les ministres anglais agissent à présent avec tant d'indifférence sur l'ouvrage de la paix, m'expliquez-le tout naturellement et sans aucune réserve.

Je ne saurais que fort applaudir la démarche que les ministres ont faite pour communiquer aux cours de Hesse et de Brunswick celle qui a été faite de la part de l'Angleterre et de moi à l'occasion des déclarations susdites.

Toute cette négociation me parait terriblement embrouillée encore, et il me semble qu'il y a beaucoup de mésentendus et de fausses idées qui reculent l'ouvrage salutaire de la pacification générale.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


12826. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.

Meissen, 17. April 1761.

Ich habe Euer Schreiben vom 13. dieses erhalten. Euch ist deshalb in Antwort, dass Ich positive zwischen dem 1., dem 2. oder dem 3. im



1 Nr. 12809 und Kr. 12816.

2 Vergl. Bd. XIX, 629. 631.