<626> marcher à Neisse, où,1 après la campagne achevée, je passerai par ici pour aller tout droit en Saxe. Il est impossible de nourrir dans ce pays la cavalerie et de faire des magasins pour l'été prochain; il faut que je cherche en Saxe de l'argent, des recrues et des magasins, que je n'aurai pas, si je n'y suis moi-même; et, de plus, mon armée, prenant l'Erzgebirge et la Thuringe, épaulera les quartiers du prince Ferdinand et ne sera pas inutile à la cause commune pendant l'hiver. Quant à ma marche et la route que je prendrai, je me réserve de vous en écrire, quand nous aurons fini notre campagne; car tout ce que j'en dis à présent, ne se réduit qu'à des mesures provisionnelles à prendre. En quelque endroit que je passe l'Elbe, je viendrai chez vous à Meissen, où vous me comprendrez mieux dans une demi-heure que je ne pourrais m'expliquer dans 20 lettres.

Pour cette année, il ne sera question d'aucun siège, mais il faudra tout préparer pour la future. Vous pouvez donc à présent être hors d'inquiétude d'irruptions de la part des Russes. J'espère de même que lès affaires de Poméranie vont prendre un tour plus avantageux, et, quant à moi, je serai si bien sur mes gardes que je me flatte de finir la campagne heureusement, et qu'aux approches de novembre nous nous retrouverons dans la même situation où nous avons été l'année précédente: ce qui est tout ce qu'on peut souhaiter de mieux, vu l'état des choses.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


13180. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Bunzelwitz, 25. September 1761.

Nach Abfertigung Meines heutigen Schreibens an Ew. Liebden2 habe Ich allererst das von Deroselben unter dem 19. dieses an Mich erlassene erhalten und daraus mit wahrer Zufriedenheit und Vergnügen ersehen, dass der von dem Feinde dorten auf die grüne Redoute tentirte Sturm ganz glücklich und mit vieler Bravour abgeschlagen worden, nachdem der Feind einen sehr beträchtlichen Schaden dabei erlitten. Ich gratulire also Ew. Liebden deshalb und nehme an der Gloire, so Dieselbe Sich dabei erworben, um so mehr Antheil, als die Affaire recht gut gegangen und glücklich abgelaufen. Allen denen Officiers, welchen Ew. Liebden das rühmliche Zeugniss geben, dass sie dabei ihr Devoir rechtschaffen und mit so vieler Geschicklichkeit gethan, haben Dieselbe von Mir und von Meinetwegen den gnädigsten Dank deshalb zu erstatten und Meiner besonderer Erkenntlichkeit zu versichern ; wie Ich dann von ihnen dergleichen rechtschaffenes Betragen



1 So; statt „d'où“ .

2 Vergl. S. 625. Anm. 2.