<281>sera convaincue par là que, s'il y a des excès commis par quelquesunes de mes troupes, ça été bien contre mes ordres et à mon insu, et je La conjure de croire que je ne manquerai jamais de donner des preuves convainquantes de l'attention et de la considération particulière que j'ai pour tout ce qui touche aux intérêts de Sa Majesté le roi de Pologne.

J'ai mille obligations à Votre Altesse du renvoi des déserteurs qu'on a trouvés de mes troupes, et j'aurais fort souhaité qu'on eût arrêté et livré à moi ces traîneurs qui ont commis ces désordres dont Votre Altesse me fait part, auxquels j'aurais fait souffrir les châtiments les plus rigoureux; et s'il y a moyen de me les faire connaître encore, je ne manquerai point d'administrer bonne justice contre eux.

Je réitère ici les assurances de l'amitié la plus parfaite et de l'estime particulière avec laquelle je ne cesserai point d'être, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bien bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


1580. A L'EMPEREUR DES ROMAINS A FRANCFORTSUR-LE-MAIN.

Camp devant Prague, 16 septembre 1744.

Monsieur mon Frère. Le sieur du Mesnil, brigadier des armées du roi de France, m'ayant rendu la lettre du 6 de ce mois que Votre Majesté Impériale m'a fait l'honneur de m'écrire, je ne saurais que La remercier de la continuation de Sa confiance et de la communication qu'Elle m'a faite du résultat de la conférence qui a été tenue à Lauterburg entre les maréchaux de Seckendorff et de Noailles, avec les remarques qu'Elle y a faites. J'avoue que tout y est très bien sensé et disposé, ainsi qu'il n'y a qu'à souhaiter qu'on se tienne à ce plan sans en changer, et que de la part de France on agisse avec vigueur dans les opérations concertées.

Je me suis amplement expliqué à ce sujet envers le sieur du Mesnil, qui aura l'honneur d'en faire son rapport à Votre Majesté Impériale, et auquel je ne saurais refuser le témoignage que je l'ai trouvé plein de sentiments de zèle pour les avantages de la cause commune, ce qui, avec la manière dont il s'est acquitté de ses commissions envers moi, m'a rendu sa personne fort estimable. H ne me reste qu'à réitérer à Votre Majesté Impériale les assurances de la considération, de l'estime et de l'attachement parfait avec lesquels je suis invariablement, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale, le très bon frère et fidèle allié

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.