<368>qu'Elle daigne me faire au sujet des propositions des Saxons;1 je crois qu'il est toujours bon d'entendre ce que ces gens ont à dire, et que la paix sera bonne, par quel canal qu'elle vienne. J'imagine que Votre Majesté pourrait profiter de la révolution arrivée dans le ministère britannique, en un mot, je réitère ce que j'ai eu la satisfaction de marquer à Votre Majesté: la paix est à souhaiter, si nous la pouvons avoir à des conditions honnêtes, sinon, il faut pousser les choses à l'extrémité.

J'espère de pouvoir enfin donner de bonnes nouvelles à Votre Majesté, La priant de me croire avec les sentiments du meilleur allié etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1661. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 20 décembre 1744.

J'ai appris avec bien du plaisir que le roi de la Grande-Bretagne a remis la direction générale des affaires étrangères entre les mains d'un ministre aussi digne et habile que le lord Harrington, dont la droiture et les sentiments de vrai patriote anglais et de fidèle serviteur de son maître me font bien augurer pour le rétablissement de la paix à des conditions justes et raisonnables. Vous ne manquerez pas de lui faire mes compliments de félicitation sur l'emploi important qui lui a été confié pour la seconde fois, en l'assurant de toute mon estime et amitié, aussi bien que de la considération infinie que j'ai pour son mérite, et de la confiance que je mets en ses lumières, bien persuadé surtout qu'il reconnaît mieux que personne combien il est de l'intérêt de la Grande-Bretagne, aussi bien que du mien, que nos deux maisons soient unies ensemble, comme les deux plus forts boulevards de la religion protestante et les deux puissances les plus intéressées à conserver entre elles des liaisons capables de conserver la paix de l'Europe, quand on y sera une fois parvenu.

Vous direz, de plus, de ma part au lord Harrington qu'il n'y a que les principes outrés de son prédécesseur, le lord Carteret, son traité de Worms, le mépris qu'il a témoigné pour ma concurrence au rétablissement de la paix,2 le refus de tenir ce dont on était déjà convenu en quelque façon aux conférences de Hanau,3 son acharnement à vouloir écraser l'Empereur et le livrer, pour ainsi dire, à la discrétion de la cour de Vienne, qui m'ont forcé de prendre malgré moi le parti que j'ai pris en dernier lieu, puisque, depuis le traité de Worms et le système



1 König Ludwig schreibt, Versailles 30. November (eigenhändig): „Je fais part aussi à Votre Majesté que le secrétaire de Saxe à la Haye est venu trouver l'abbé de la Ville, pour lui faire quelques ouvertures tendantes à la paix de la part de son maître. 11 n'a pas voulu, comme de raison, l'écouter sans ma permission ; je la lui ai envoyée, mais en loi disant que j'avais des alliés, et que je ne voulais rien faire sans leur participation.“

2 Vergl. Bd. II, 518.

3 Vergl. oben S. 244. 287. 288.