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ment pour l'électeur de Bavière, mais encore pour la cause commune, qui y a un rapport nécessaire, on croit devoir reprendre les choses d'un peu plus loin que la mort du feu Empereur.

2° On sait que pendant le siége de Fribourg M. de Séchelles fut envoyé à Munich pour y débrouiller le cahos immense des comptes des officiers de l'armée de Bavière, que les ministres bavarois ou ne pouvaient ou ne voulaient pas éclaircir. Tout fut liquidé par les soins de M. de Séchelles, et le paiement de la part de la France suivit bientôt la liquidation.

2° On sait que les subsides de la France avaient été mal payés, et qu'un prince dépouillé de ses États en a besoin du triple qu'un prince qui les possède. NB. Il les avait perdu deux fois par la faute des Français.

3° L'objet du voyage de M. de Séchelles était encore de régler l'article des subsistances en Bavière. Après un travail long et assidu, il convint avec les ministres bavarois de la nécessité et de la possibilité de former des magasins en Bavière, et l'Empereur, en conséquence, se chargea de toute l'exécution.

3° Cela est un fait qui n'est point prouvé, et dont j'ai des notions bien contraires; car M. de Chavigny peut servir de témoin que Klinggræffen et les ministres bavarois se sont récriés cent fois sur le peu d'attention qu'avaient les Français de former des magasins en Bavière.

4° Quant aux opérations politiques et militaires, le Roi envoya M. le maréchal de Belle-Isle à la cour impériale, par déférence pour l'Empereur, qui avait de la confiance en lui, et par les mêmes motifs il devait passer de cette cour à celle de Berlin, ou il aurait concerté le tout avec le roi de Prusse, s'il n'avait été arrêté dans sa marche par un événement auquel on n'avait pas lieu de s'attendre.

4° Sans doute que c'était une grande grâce pour l'Empereur défunt et pour le roi de Prusse; il faut des faits, et non des compliments et des honneurs vains entre des alliés; la France fait valoir la moindre chose qu'elle fait, mais aussi, en revanche, n'y attache-t-on que le prix de la valeur intrinsèque.

5° A la mort de l'Empereur, le Roi, comme on l'a dit ci-dessus, résolu de remplir en faveur du nouvel Électeur les vues qu'il avait formées pour le feu Empereur son père, et qui ne tendaient pas moins au soutien de ses droits qu'à la Conservation des libertés de l'Empire, n'a épargné ni les négociations dans les cours étrangères ni les profusions aux subsides Pour appuyer les intérêts du jeune duc de Bavière.

5° Cet article est entièrement faux. La France n'a pensé qu'à traiter l'Électeur en subalterne; on a cru que l'on trouverait plus de docilité en Saxe, et s'il n'y avait eu que les intérêts et les prétentions de l'Électeur qui eussent arrêté la paix, on aurait coulé dessus légèrement.

6° Sa Majesté a commencé par continuer à Son Altesse Électorale les mêmes susides pour la maison qu'elle donnait Sa Majesté Impériale, quoique la différence de représentation dût en mettre

6° Cela est faux, l'Électeur n'a point reçu l'alimentaire de défunt l'Empereur, et après les dépenses que la France avait fournies,