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naturellement une très grande dans la dépense du nouvel Electeur.

on a négligé le point capital, qui était de donner 300,000 ecus pour les magasins.

7° A l'égard du subside pour les troupes bavaroises, il a été payé avec la plus grande régularité; les Hessois, qui avaient exigé les conditions les plus dures, ont toujours eu leur paiement d'avance, et les Palatins ont même reçu jusqu'à l'argent de l'augmentation qu'ils devaient faire dans leurs troupes et qu'ils n'ont pas faite.

7° Ce point-là serait susceptible de bien des remarques.

Le nombre des troupes bavaroises et de ses auxiliaires a été porté jusqu'à près de 60.000 hommes; enfin, malgré toutes les dépenses énormes que le Roi avait faites antérieurement, Sa Majesté a prodigué des millions pendant le cours de cet hiver, pour mettre cette armée en état d'ouvrir la campagne avec honneur.

Ceci est évidemment faux, car vers l'affaire de Pfarrkirchen, tout ce qu'il y avait d'auxiliaires en Bavière et de Bavarois ne montait qu'à 32,000 hommes au plus; lorsque l'on exagère les faits si impunément, quelle opinion et quelle confiance peut-on prendre dans les gens?

8° Le projet avait été d'assiéger Ingolstadt dès que la saison l'aurait permis; on avait laissé pour cet effet sous Fribourg un train considérable d'artillerie avec toutes les munitions nécessaires pour une pareille expédition. L'Empereur était convenn de les envoyer chercher, et les mesures avaient été prises en conséquence pendant le séjour en Bavière de MM. Belle-Isle et de Séchelles. Indépendamment de cette opération, l'objet n'était pas moins de pénétrer jusqu'en Autriche, tant pour éloigner la guerre de la Bavière que pour diminuer par cette diversion le poids des efforts que les troupes de la reine de Hongrie pouvaient faire contre le roi de Prusse.

8° Il ne s'agit pas de projets, il n'y a personne qui n'en fasse, mais peu savent les exécuter ou ce qu'il faut pour les mettre en œuvre.

Qu'on se ressouvienne du mémoire que le roi de Prusse donna au chevalier de Courten;1 l'on y verra combien il insiste sur ce que l'on envoie un général en Bavière, et l'on verra que la France a entièrement négligé l'appui qu'elle devait à l'électeur de Bavière.

9° Des services aussi réels, aussi importants paraissaient garantir la fidélité de l'Électeur à ses engagements avec le Roi, et son intérêt même semblait y mettre le sceau.

9° Des services comme ceux d'avoir fait perdre deux fois son pays à défunt l'Empereur, et une fois à cet Électeur ici.

10° A la vérité, l'Electeur donnait les assurances les plus fortes de son attachement et de sa reconnaissance inviolable pour le Roi, mais les effets y ont peu répondu.

10° Les assurances de l'Électeur étaient proportionnées à celles de l'assistance des Français.

11° Chaque jour a fait naître de nouvelles difficultés. Le ministère ba

11° Il se peut que les ministres bavarois soient de mauvais éco



1 Oben Nr. 1738, S. 64.