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pas en droit de l'attaquer pour cela, et qu'au contraire le roi de Pologne réclamait les secours de ses alliés, en vertu du traité de Varsovie, si Votre Majesté voulait agir hostilement contre ses États. En un mot, ce secrétaire d'État m'a parlé tout comme si la conduite de la Saxe était fondée . . . Enfin, il m'a ajouté que la paix, conclue entre l'électeur de Bavière et la reine de Hongrie, avait si fort enflé les cours de Dresde et de Vienne qu'il était fort difficile à l'Angleterre de les restreindre dans les bornes qu'elle souhaitait . . . Que Robinson lui mandait par le dernier ordinaire que les ministres autrichiens étaient si fort occupés à régler les articles de cette paix de Bavière qu'il n'avait pu les voir.“

en même temps déclarer que, si l'on marquait tant de prédilection pour la cour de Vienne et de Dresde, c'était bien un signe qu'on avait pris avec eux des engagements plus spéciaux que ceux que l'on veut faire paraître, et qu'ils ont tout doucement fait entre eux le partage de mes pays. Mais que l'on trouverait à qui parler, et qu'indépendamment des secours que l'Angleterre pourrait donner à la Saxe, on saurait la faire repentir de ses résolutions, et l'attaquer, fût-ce à la barbe des Anglais.

Fr.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts. Demgemäss Immediaterlass an Andrie, Camenz 19. Mai.


1848. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camenz, 19 mai 1745.

Mon cher Podewils. Je ne vois que trop que l'Angleterre nous dupe, et que la reine de Hongrie nous amuse, et je crois qu'il est temps de se retourner vers la France et de faire enfin partir la lettre que vous savez: j'attends donc le courrier d'Andrié, tout préparé aux matières qu'il peut contenir.

Je crois que les opérations de ce côté ici ne commenceront que dans huit jours, autant que j'en puis juger. Je compte qu'une bonne bataille décidera de tout, et qu'en suite de cela nous aurons la paix à très bon marché et avec des conditions avantageuses.

Lorsque Valory viendra, je lui ferai entrevoir plus de facilité pour me raccrocher avec la Saxe qu'il n'en a trouvé par le passé, cependant toujours conditionnellement à ce que la France ne se laissât point duper par ces gens-là.

Il est presque indubitable que la cour de Vienne a refusé les propositions de l'Angleterre; j'en juge par beaucoup de conjectures. Ainsi ne nous laissons plus amuser plus longtemps et resserrons nos liens avec la France le mieux que nous pourrons. Adieu, souhaitez-moi beaucoup de sagesse et de patience, car j'ai un besoin infini de l'une et de l'autre.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.