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y peut à peine suffire, je crois que le meilleur sera de ne point entrer en correspondance avec le comte de Bonneval et de ne point répondre du tout à sa lettre, puisque, quelque réponse que Votre Majesté pourrait m'ordonner de lui faire, elle dénoterait toujours un commerce de lettres avec ce bâcha, et fournirait au grand-chancelier comte de Bestushew un prétexte plausible d'aigrir l'esprit de l'Impératrice.“

verrez ce que je leur ai répondu sur leurs dernières relations qui me sont parvenues. Il semble qu'il n'y ait rien à craindre de la Russie, mais il nous faudra avoir d'autant plus d'attention, que la cour de Vienne ne réussisse pas dans son dessein de forcer l'électeur de Bavière de lui donner ses troupes, ce que je vous recommande comme un des points les plus capitaux dans les conjonctures présentes. Quand Andrié s'en ira d'Hanovre, je crois qu'il pourra bien dire à Harrington que je ne savais que trop que le dessein du ministère anglais n'avait été autre que de m'amuser; que, de plus, il ne m'était point inconnu que ce n'était pas tant faute de lui que plutôt du Roi son maître, et qu'il n'en paraissait que trop combien les prétendus intérêts d'Hanovre prévalaient aux plus essentiels de la nation britannique ; mais que je ne serais point leur dupe, et que peut-être le temps ferait regretter au ministère anglais de ce qu'ils avaient traité avec autant d'indifférence une affaire qui en tout égard avait été d'un si grand bien pour la nation britannique. Vous instruirez Andrié sur les termes convenables dont il devra user alors. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nous ne faisons pas grande chose jusqu'à présent, mais il ne tardera guère que vous entendrez parler de nous, non pas de quelque chose de décisif, mais pourtant de quelque chose de bon.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


1914. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Camp de Russek, 14 juillet 1745.

La relation ordinaire avec celle que vous m'avez faite à mes mains propres, du 22 de juin, m'ont été bien rendues, et les éclaircissements que vous m'y avez donnés sur différents sujets, m'ont été assez agréables. Sur ce qui est de la Saxe, je veux bien vous dire pour votre direction, quoique vous en deviez garder le secret, que je n'entrerai pas en Saxe avant que d'avoir encore fait toutes les tentatives possibles pour ramener le ministère de Dresde sur la bonne voie; mais lorsque je verrai qu'il n'y a absolument rien à faire avec ces gens-là, et qu'elles ne veulent nullement entendre raison, alors je ne les ménagerai plus et ferai attaquer la Saxe, pour m'en venger de toutes les insultes sans fin que la