1951. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Chlum, 5 août 1745.

Mon cher Podewils. Vous pouvez bien juger que les propositions de Harrington n'ont pas été rejetées en entier; j'ai fait quelques conditions, il y en a de nature sine qua non, il y en a d'autres sur lesquelles je lui250-1 ai dit qu'il pouvait se relâcher. La manœuvre du prince de Conty, et la difficulté de tirer de l'argent de la France, m'obligent à l'un et à l'autre. Vous pouvez faire de beaux raisonnements de politique pour me prouver que je n'en suive pas les règles, mais je vous réponds en deux mots : point d'argent, point d'argent ! Je pousserai les opérations de Saxe avec beaucoup de vigueur, pour accélérer cette négociation, et pour que ce pays, se ressentant des maux de la guerre, ne s'y engage pas légèrement une autre fois; enfin, je vois donc le port où je pourrai conduire mon vaisseau après la tempête qui l'a battu, où il faudra le radouber et lui refaire ses provisions. Vous aurez soin de la dépêche d'Andrié, et si j'ai oublié quelque chose dans les articles préliminaires, je vous autorise à l'ajouter, s'entend ce qui regarde nos sûretés.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



250-1 Andrié.