<290> avancé à cet égard au duc de Richelieu n'ont été que des propos jetés en avant, seulement pour l'amuser jusqu'au moment de son départ; et vous devez lui déclarer nettement que, tant qu'il ne s'occupera pas sincèrement à rétablir entre les deux cours une harmonie intime et durable, je ne pourrais jamais de mon côté prendre en lui assez de confiance pour négocier aucune affaire; mais que, s'il veut me montrer et prouver autant de sincérité et de franchise qu'il a affecté d'en avoir peu, jusqu'à présent, et former enfin une union véritable entre les deux maisons, il me trouvera aussi toujours disposé à me prêter sincèrement et cordialement à tout ce qui sera nécessaire et praticable pour y parvenir, et à lui donner personnellement, et quand les circonstances l'exigeront, des marques de ma bonne volonté pour lui; mais que, s'il s'obstine à continuer ses anciens arrangements, connaissant que je ne puis le forcer à les changer, je laisserai subsister les choses dans l'état où elles sont, et attendrai du temps et des circonstances les moyens d'éluder les desseins qu'il peut avoir de me nuire.

Quant au duc de Richelieu, qui me paraît être persuadé que les Saxons ne se décideront que conformément à leurs véritables intérêts, vous devez lui faire entendre qu'il a été heureux pour moi de n'avoir pas été de la même opinion quand ils ont voulu faire une irruption dans mes États; leur conduite depuis quelque temps montre combien ils sont peu conséquents dans les partis qu'ils embrassent, et, s'il veut y réfléchir et l'examiner lui-même, il se convaincra que le comte de Brühl est incapable d'agir jamais conséquemment.

Federic.

Vous voyez que je ne me suis pas trompé, je connais mon b … et je n'en serai pas la dupe.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2494. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Ammon berichtet, Haag 6. Januar: „Il est vrai que le projet dont les deux régents m'ont parlé,1 équipolle à une neutralité, mais il en diffère cependant dans le point le plus essentiel. L'unique motif qui a détourné et qui détournera toujours les États d'accepter la neutralité, c'est la crainte que la France, après avoir mis la République hors de jeu, ne se prévale de l'impossibilité où les autres alliés seront de continuer la guerre, pour leur prescrire des lois trop dures et pour

Berlin, 12. Januar 1747.

Der König befiehlt, dem Referenten zu antworten, „dass, wenn auch alles dergestalt wäre, wie er es anführete, so würde Frankreich dennoch auf so geringschätzige Conditiones nicht entriret sein, noch Se. Königl. Majestät dergleichen Mediation annehmen können, da Sie Sich nicht von Sachen



1 Vergl. S. 254.