<298> faire fort exactement vos rapports à chaque jour de poste ordinaire, et s'il arrivait qu'il y aurait des choses fort importantes à me mander, vous devez même me dépêcher un courrier, s'il était nécessaire, pour m'en avertir.

Federic.

Nach dem Concept.


2504. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 23 janvier 1747.

J'ai bien reçu votre dépêche en date du 14 de ce mois. Je suis persuadé que vous accusez fort juste que la cour de Vienne a peu de disposition pour la paix, et qu'elle n'y donnera pas si tôt les mains. Cette façon de penser et d'agir lui est tout-à-fait particulière : quand elle s'est mis une chose en tête, elle la poursuit aveuglément et sans regarder autour de soi, jusqu'à ce qu'à la fin la nécessité la force à changer d'idée.

J'ai appris que la cour de Pétersbourg doit avoir fait des remises considérables à Constantinople, pour y faire des corruptions dans le Divan, afin que la Porte Ottomane ne remue pas. Comme il y a à présumer que la cour de Vienne y aura aussi mis du sien, c'est apparemment sur quoi leur tranquillité eu égard aux affaires de l'Orient est fondée.

Vous saurez apparemment déjà le dessein que les catholiques romains de mes États ont formé de bâtir à Berlin une église, moyennant une quête qu'ils feront faire dans d'autres États catholiques; il y a des gens qui m'ont assuré que la cour de Vienne devrait être furieusement choquée de ce dessein-là. Comme je voudrais bien savoir s'il y en a quelque chose de vrai ou non, vous ne laisserez pas de m'en donner vos nouvelles. Quant aux lustres de cristal de roche de l'héritage du feu prince Eugène, après en avoir vu les dessins et la dimension, je ne les trouve pas propres à l'usage auquel je les avais destinés, et d'ailleurs le prix qu'on en demande ne m'accommode pas; c'est pour quoi j'y renonce tout-à-fait.

Federic.

Nach dem Concept.


2505. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 26. Januar 1747.

Da des Königs Majestät vor gut finden, dass dem russischen Hofe auf die letzthin dem Secretario Warendorff zugestellte Note, die Garantie über den dresdenschen Frieden betreffend,1 gar nicht geantwortet werde,



1 D. d. Petersburg 23. December (a. St.) 1746. Der russische Hof lehnte durch diese Note die Uebernahme der Garantie für Schlesien mit der Begründung ab, dass Preussen durch die Nichteinhaltung des breslauer Friedens die russische Accession zu demselben „freiwillig zernichtet“ habe, und dass man sowohl zu Preussen als zu dem wiener Hofe bereits im Bundesverhältniss stehe: „wozu noch kömmt, dass wie Ihro Majestät die Römische Kaiserin, Königin zu Ungarn und Böhmen, zu der Zeit, als der dresdnische Friedenstractat negociiret wurde, um demselben einen besondern Articul, mittelst welchem der hiesige Beitritt und Garantie gemeinschaftlich anverlanget werden sollte, anzuhängen ausdrücklich vorstellen lassen, Ihro Majestät der König in Preussen darauf gar nicht entriren wollen.“ Ein Erlass aus dem Ministerium an Warendorff vom 28. Januar erklärt die letzte Behauptung für erfunden. Vergl. Bd. IV, 363.