2619. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 30 avril 1747.

Pour vous répondre à la dépêche que vous m'avez faite le 25 de ce mois, je vous dirai que vous devez me marquer le temps quand il faudra que vous partiez de Dresde avant la célébration du mariage, et que je vous ferai savoir alors mes intentions à ce sujet. Quoique<377> je sois persuadé que la cour où vous êtes ne changera pas de sentiment à l'égard du traité d'amitié dont il a été question, je veux cependant bien vous dire que, si le comte de Brühl venait à vous entretenir de la façon que vous le croyez, vous devez lui répondre sèchement que tout ce qu'il venait de vous dire, était justement cette réponse que je vous avais dite d'avance que vous aurez de sa part. Quant aux ostentations que les Russes pensent de faire encore cette année-ci, tout comme ils l'ont fait l'année passée, je sais de fort bon endroit que tout ce manége dépend de la résolution de l'Angleterre, si celle-ci voudra payer à la Russie un subside de cent mille livres sterling que le chancelier Bestushew a demandé à l'Angleterre, et sur lequel il est actuellement entré en négociation avec le lord Hyndford, afin que la Russie soit mise par là à même de pouvoir continuer ces ostentations, et que, si l'Angleterre refuse ce subside, la cour de Pétersbourg ne sera pas en état de pouvoir assembler ses troupes, faute d'argent qu'il lui faudra pour pouvoir continuer ces ostentations. Ce que je ne vous dis cependant que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.