<515> vous en pourrez bientôt juger par les arrangements qu'on prendra làdessus, et alors vous devez me le mander incontinent et m'en avertir.

Quant à la jeune cour, il me paraît que malgré la forte haine que le Chancelier lui porte, son dessein n'est pas d'en venir à un éclat dans le moment présent.

Federic.

Nach dem Concept.


3636. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 26 avril 1749.

J'ai reçu vos dépêches des 28 et 30 de mars1 dernier, et il me semble que, si les circonstances l'exigeaient nécessairement et qu'on ne pût faire autrement, en ce cas-là le Prince-Successeur n'aurait point de meilleur parti à prendre que celui de sacrifier son moindre intérêt, concernant le Sleswig et sa succession éventuelle du Holstein, étant sans réplique qu'il vaut toujours mieux sauver le plus que de risquer de perdre le tout.

Pour ce qui est des bonnes dispositions et arrangements que vous écrivez que l'on continue à prendre là où vous êtes, je souhaite que la Suède ne puisse jamais se voir obligée d'en faire usage, étant fort à craindre qu'on ne laisserait peut-être pas, en ce dernier cas, de s'apercevoir dans peu que les choses qui par les apparences avaient d'abord paru être solides, ne sont, en effet, souvent que très superficielles.

Federic.

Nach dem Concept.


3637. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Rohd berichtet, Stockholm 15. April: „Dans un raisonnement que j'ai eu avec le comte de Tessin sur la conjoncture présente et sur le train qu'elle paraît prendre de se dénouer, par les déclarations des différentes cours, il m'a donné à connaître comme quoi son sentiment était que, vu l'état présent des choses, on eût égard principalement à quatre choses : 1° Que la Suède devait continuer dans son plan d'armements défensifs jusqu'à ce qu'elle fût bien assurée qu'il n'en était plus besoin; 2° Qu'au moyen des déclarations susdites il serait bon d'engager les cours intéressées à s'expliquer sur les griefs qu'elles pourraient avoir, et cela sous la médiation de la France et de l'Angleterre; 3° Qu'il fallait qu'on con-

Potsdam, 26. April 1749.

Ew. Excellenz habe vor die gnädige Communication der hierein zurückkommenden Depeschen ganz unterthänig danken und zugleich wegen der von dem Herrn von Rohd schuldigst melden sollen, wie des Königs Majestät darauf zur allergnädigsten mündlichen Resolution ertheilet haben, dass, so viel die von dem Grafen Tessin erwähnte Alliances anlangete, solche recht gut wären und Se. Königl. Majestät gleich darin entriren wollten, wenn es verlanget werden



1 8. und 10. April: es ist ausnahmsweise nach altem Stil gezählt.