<214> qui me reviennent, me font présumer de plus en plus que le chancelier Bestushew continue de poursuivre ses projets contre la Suède, vous devez vous appliquer avec tout le soin possible, dès que vous serez de retour à Pétersbourg, pour bien approfondir tous les arrangements que la cour de Russie pourra faire relativement à son militaire …: si l'on amasse des magasins et en quels endroits, quelles sont les dispositions qu'on fait par rapport aux troupes, et si l'on fait des préparatifs guerriers qui sauront dénoter de nouvelles démonstrations ou quelque chose de conséquence à exécuter dans le printemps de cette année-ci; choses qui doivent faire le premier objet de vos attentions, quand vous serez arrivé à Pétersbourg, et dont vous m'instruirez avec toute l'exactitude que vous le saurez faire. Au surplus, je vous sais bon gré de l'attention que vous m'avez marquée en m'adressant un tonnelet de bon caviar.

Federic.

Nach dem Concept.


4057. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 6 janvier 1750.

Tout ce que vous me rapportez en date du 23 de décembre dernier, est beau et bon; vous ne laisserez pourtant pas de dire de ma part aux ministres de Suède en confiance que je les faisais fort prier de ne point s'endormir à des dehors trompeurs, parceque je savais, à n'en pouvoir douter aucunement, que le comte Bestushew cachait encore des vues très dangereuses sous la convention que le sieur Panin devait offrir à la couronne de Suède; qu'eux, ministres de Suède, pouvaient se tenir assurés que la Russie ne manquerait sûrement pas de reprendre ses démonstrations ordinaires, tout comme auparavant, à l'approche du printemps prochain, et qu'elle ne discontinuerait pas de chicaner la Suède.

Qu'au reste ils pouvaient tenir comme très avérés les avis que je leur faisais communiquer1 et qu'ils pouvaient compter que Panin leur ferait à coup sûr la déclaration en question sur une double convention.

Federic.

Nach dem Concept.


4058. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Voss und Diestel berichten, Kopenhagen 27. December, über eine Unterredung mit Lemaire, der ihnen u. A. gesagt habe: „Que, sans l'appréhension du rétablissement de la souveraineté en Suède, on verrait bientôt régner une amitié cordiale entre les cours de Danemark et de

Berlin, 6 janvier 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 27 de décembre. J'apprends volontiers que le ministre de France regarde avec tranquillité les mouvements extraordinaires que les sieurs Titley



1 Vergl. S. 181.