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Quand, au reste, vous viendrez à parler de nouveau à l'ami connu, vous devez lui dire d'une façon amiable, mais naturelle en même temps, que ce serait à mon plus grand regret, vu la considération toute particulière et la vraie estime personnelle que j'avais pour l'impératrice de Russie, si jamais je pouvais me voir brouillé avec cette grande Princesse; que c'était là le motif qui m'avait fait supporter jusqu'ici patiemment et avec indulgence nombre de mauvais comportements du chancelier Bestushew à mon égard; que néanmoins après tout je ne saurais permettre qu'on me sautât entièrement sur les pieds, ni qu'on fît des choses à mon égard qui n'étaient supportables à aucun souverain au monde; que je conserverais toujours une véritable estime et amitié pour l'Impératrice et que je me ferais un vrai plaisir de pouvoir lui témoigner toute déférence au possible, ni ne relèverais pas des choses de peu d'importance; mais qu'il ne fallait pas, aussi, que d'autre part on affectât des comportements envers moi qui au fond pouvaient être envisagés comme préjudiciables à ma dignité et tendants par conséquent à pousser ma patience à bout, malgré toute l'étendue de mes sentiments d'estime et d'amitié pour Sa Majesté Impériale.

Federic.

Nach dem Concept.


4196. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 23. März: „Nous avons l'honneur d'envoyer ci-joint à Votre Majesté copie de la réponse que le comte de Puebla nous a remise en dernier lieu, par rapport à la garantie de l'Empire.1 La pièce n'est guère susceptible d'extrait. C'est un verbiage ennuyeux, farci de protestations emmiellées d'amitié, de pureté d'intention, d'attention religieuse à remplir ses engagements, prodiguées à tout bout de champ, mais entremêlées de diverses'imputations, que l'on proteste néanmoins de ne pas faire en guise de reproche, mais uniquement pour indiquer le mal et pour en attendre le redressement de la justice et de l'équité de Votre Majesté et de Sa religion à remplir les traités. Au lieu de répondre aux raisons solides que nous avons opposées dans le dernier mémoire aux prétentions de la cour de Vienne, on ne fait que battre la campagne, représenter sous une forme nouvelle et appuyer par de nouveaux sophismes les

Potsdam, 24. März 1750.

Dieses seind captieuse Dinge, die Mich nur mit anderen committiren und dem wienerschen Schriftsteller, auf die letzte, Gelegenheit geben, allerhand verfängliche und chicaneuse Conséquences daraus zu ziehen.

Sie sollen also simplement und einen Weg wie den andern bei der Stipulation des dresdenschen Friedenstractats bleiben und darauf lediglich appuyiren. Ich kann Mich nicht von Pilatus zu Herodes weisen lassen, noch Sachen darunter meliren, so nicht dahin gehören, sondern Ich bleibe bei der Disposition des dresdenschen Tractats. Was sie thun wollen, stehet ihnen frei. Wollen sie ihre Engagements nicht



1 „Antwort auf die Königl. Preussische Schrift vom 6. Januarii 1750 (vergl. S. 209 Anm. 2), die Reichsgarantie betreffend,“ d. d. Berlin 2. März 1750, von Puebla unterzeichnet. Vergl. Nr. 4156 S. 272.