3962. AU SECRÉTAIRE HECHT A DRESDE.

Potsdam, 7 novembre 1749.

Ce que vous me mandez par la relation que vous m'avez faite à la date du 1er de ce mois, relativement à l'état présent des affaires de Pologne, me fait présumer que la Diète future en Pologne va être bien orageuse et que la cour de Dresde y trouvera plus d'opposition qu'elle ne se l'imagine peut-être pas encore. Vous ne laisserez pas de continuer<158> votre attention sur le train que l'événement de Petrikau158-1 prendra et sur les biais dont la cour de Dresde s'avisera pour se tirer d'affaire.

Federic.

P. S.

Votre dépêche du 4 de ce mois venant, aussi, de m'être rendue, je vous y donne en réponse que vous pouvez être très assuré qu'il ne parviendra rien à la connaissance de personne de ce que vous m'avez mandé par ladite dépêche, et qu'au reste je présume que les différend; qui se sont élevés dans les affaires de Pologne, seront composés pour le présent de manière qu'ils n'auront point de suites fâcheuses, mais que je suis persuadé d'un autre côté que, quand on viendra à convoquer une nouvelle Diète en Pologne, ces mêmes différends ne manqueront pas d'être résumés pendant la tenue de cette Diète.

Quant à l'augmentation de l'armée de Pologne, il n'y aura rien de plus aisé que de la coucher sur le papier; mais dès qu'il sera question d'où l'on devra prendre les frais pour l'entretien de pareille augmentation, ce sera pour lors que personne ne voudra s'en mêler davantage, de sorte que la proposition qui en pourra être faite, viendra ainsi à tomber d'elle-même.

Nach dem Concept.



158-1 Vergl. S. 148.