<3> dans un tout autre jour cette démarche de la Porte, m'est un sûr garant de ce que je ne m'y trompe pas. L'on me marque que le comte Puebla s'en était expliqué de la manière suivante : que la Porte avait prié de la manière la plus amiable la cour de Russie, par un mémoire remis à son ministre de Constantinople, dé ne point troubler la tranquillité du Nord, et comme ce ministre avait répliqué à ce sujet que l'impératrice de Russie pourrait bien envisager cette démarche comme une partialité marquée, le Grand-Visir avait été sur le point, au départ de l'ordinaire, de remettre aussi au ministre de Suède un mémoire couché dans les mêmes termes que celui qui a été remis au ministre de Russie, pour en marquer son impartialité et que la Porte ne faisait que souhaiter la conservation de la paix dans le Nord.

Federic.

Nach dem Concept.


4381. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 4 juillet 1750.

L'avis que vous me rapportez, en date du 16 de juin demier, vous être revenu touchant l'arrivée d'un courrier de Varsovie au ministre de Saxe, d'Arnim, est véritable, et il est de même constaté que les dépêches dont ce courrier a été porteur, ont eu pour objet les affaires de Courlande et la délivrance du comte de Biron.1 Au surplus ne saurait-il y avoir lieu de regretter que le général d'Arnim soit brouillé avec le sieur Funcke, étant à espérer que leur mutuelle jalousie retardera et empêchera même plusieurs tracasseries et œuvres d'iniquité.

La mission du général Pretlack à la cour de Pétersbourg2 est présentement toute résolue, Il vient de solliciter ici les passeports nécessaires pour le libre passage et transport de ses bagages par mes États. Lui-même, il ne partira pas de Vienne avant la fin de septembre ou le commencement d'octobre prochain.

Federic.

Nach dem Concept.


4382. AU CONSEILLER PRTVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

E. J. von Voss berichtet, Warschau 24. Juni: „Il reste décidé que la distribution des places vacantes ne se fera qu'après l'élection du maréchal et peut-être même après la fin de la Diète. La cour a choisi ce moyen pour que chacun se flatte d'en profiter et elle s'imagine qu'on préférera, à toute opposition à la réussite de la Diète,

Potsdam, 4 juillet 1750.

Le rapport que vous m'avez fait du 24 du mois passé dernier, m'a été rendu. J'en ai vu que le premier ministre se prend avec assez de finesse pour parvenir à ses vues et qu'il n'oublie ni ruse



1 Vergl. Bd. VII, 82. 141.

2 Vergl. Bd VII, 387.